Vos écrits.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Vos écrits.

Un forum pour ceux qui aiment la littérature.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 Poésie

Aller en bas 
AuteurMessage
Anya
Premières histoires
Anya


Nombre de messages : 29
Age : 35
Localisation : Réunion
Date d'inscription : 20/05/2007

Poésie Empty
MessageSujet: Poésie   Poésie EmptyLun 21 Mai - 0:35

Quelques poèmes (J'ai décidé d'envahir ce forum et de le submerger... Laughing ), tous écrits il y a plus de trois ans, puisque suite à une critique sévère et très mal digérée je n'ai jamais pu reprendre ma plume pour de la poésie...Je précise aussi que j'étais à l'époque dans une période plus ou moins gothique, en tout cas sombre, d'où les thèmes récurrents de la mort, de la tristesse, etc...

Mona
(inspiré de l'épisode du massacre de l'île de Mona par les Romains.)

Dans la forêt lointaine ;
La licorne s’est tue
Et l’eau de la fontaine
Déjà ne jaillit plus.

Pour la future mère
Dans son halo d’argent,
La vue est un enfer
De terreur et de sang.

Même les grandes pierres
N’osent plus respirer ;
Le gui comme le lierre
Embaument le respect.

Plus raide qu’un piquet,
L’enfant, ému, s’avance
Le front auréolé
D’une saine insouciance.

De tuniques vêtus
Et la serpe à la main,
Les druides sont venus
Affronter le destin.

La Déesse est présente :
Ses filles rassemblées
D’une voix surpuissante
Implorent ses bienfaits.

Mais elle ne peut lutter
Contre l’aigle sacré
Aux serres acérées
Voulant la lacérer.

Alors elle se retire,
Abandonne ses terres,
Et contemple l’Empire
Qui envahit sa chair.

Le soldat, glaive en main
De ses foulées impies
Souille les corps humains,
Prolonge l’agonie

De cette île sacrée
Bastion des religions,
De la paix, du passé
Et de la tradition.
Revenir en haut Aller en bas
Anya
Premières histoires
Anya


Nombre de messages : 29
Age : 35
Localisation : Réunion
Date d'inscription : 20/05/2007

Poésie Empty
MessageSujet: Re: Poésie   Poésie EmptyLun 21 Mai - 0:39

Prométhée


Paupières closes, endormi,
Tu profites de ce répit
Perdu dans ton songe utopique
Où Pandore, éblouie, se pique
De la perfection de ce lieu
Sur lequel elle pose les yeux.
Aucun monde ne fut jamais
Plus beau que cet âge rêvé,
Que celui où la femme naît
Dans un élan de volupté.
Mais lorsque tes sens en émoi
Emplissent tout ton cœur de joie,
Soudainement tu te réveilles
Car la douleur pourtant si vieille,
Portée par l’aigle millénaire
Et provenant des neufs enfers,
Désormais a repris ses droits
Lorsqu’elle a dévoré ton foie.

La sibylle et le guerrier


Dans mes bras ma promise, embrasse ton époux,
Relève la tête, ne baisse plus les yeux,
De ton regard de cendre, affronte enfin les cieux
Et admire l’empire étendu devant nous.

La ville est à nos pieds, tu n’as qu’à écouter.
Entend enfin ces cris, ce qu’ils veulent nous dire,
En un ultime appel leurs voix sont assemblées :
« Notre monde est en ruines. Tout est à reconstruire. »

Moi je serai le feu, brillant et flamboyant :
Attisant les passions,
Enflammant le courage,
Dévastant l’ennemi,
Je tourbillonnerai, réchaufferai les cœurs.

Tu incarneras l’eau, sereine, évidemment,
Apaisant la nation,
Nettoyant les outrages,
Abreuvant les esprits,
Tu seras mon pendant, glacera les ardeurs.

La faute est aux anciens et à leur décadence.
Nous serons bâtisseurs de la cité nouvelle,
Nous gagnerons un jour le pouvoir éternel,
Tous deux, main dans la main, à force de patience.

L’union fructifiera, tu porteras l’enfant
De mes entrailles issu. Le descendant choisi
A son tour régnera sur tout le continent
Et parachèvera l’œuvre de notre vie.
Revenir en haut Aller en bas
Anya
Premières histoires
Anya


Nombre de messages : 29
Age : 35
Localisation : Réunion
Date d'inscription : 20/05/2007

Poésie Empty
MessageSujet: Re: Poésie   Poésie EmptyLun 21 Mai - 0:45

La Plaine des Sables ou élégante nudité.
(écrit pour un concours dont le sujet était de décrire un lieu particulièrement émouvant. Ici, la plaine des sables, paysage de mon île, pour un petit aperçu: http://images.google.fr/images?q=%22plaine%20des%20sables%22&hl=fr&ie=ISO-8859-1&oe=ISO-8859-1&um=1&sa=N&tab=wi )

L’aube rosée pointait timidement son nez lorsque brusquement l’infini s’offrit à moi. Jamais ne m’était venue l’idée qu’une telle merveille puisse exister. Et tandis que le froid m’enveloppait, mon corps, mon âme et tous mes sens furent en émoi.
La plaine s’étendait à perte de vue tandis que sous les rayons encore hésitants du levant, les dunes immobiles au premier abord semblaient s’éveiller et se mouvoir, comme si l’air glacé les faisait frissonner. Des milliers, des millions, des milliards et peut-être plus de paillettes obscures formaient ça et là de légers tourbillons qui, dès la bourrasque passée, retournaient se fondre dans cette mer de sable brun. De cette étendue opaque et uniforme s’élevaient par endroit de rares formations rocheuses, qui, entourées de forêts de végétaux propres à ces régions froides, désertiques et hostiles semblaient étonnamment grandes et menaçantes. Si le Néant devait prendre corps, nul doute que cet écrin de solitude lui eût paru un choix avisé.
Cet endroit à qui la pluie semblait avoir refusé ses faveurs, était muré dans un doux silence, comme empli de piété. N’eût été son immensité, cathédrale à ciel ouvert paraissait une appellation plus que convenable pour cette terre empreinte de solennité. La cathédrale, donc, n’accueillait semble-t-il aucune âme et seul le chant du vent y résonnait et par de subtiles modulations, semblait s’engouffrer au cœur de nefs et de tourelles gothiques, tandis que les atours dépouillés et romans du lieu invitaient au recueillement. Contraste pourrait donc être un mot approprié pour décrire ce tableau étonnant où le ciel et la terre paraissaient en effet étrangement distants. Ouranos, le ciel glacé se réveillait et ses lueurs pâles et tamisées semblaient bien en peine d’éclairer et de réchauffer Gaïa, ronde et noire, douce et pleine de vie.
Nulle trace humaine ne souillait la pureté originelle de ce tapis sombre où de fines pellicules immaculées recouvraient le sable, pareilles à des larmes d’argent figées pour l’éternité. Le temps n’avait d’ailleurs aucune emprise sur cette plaine millénaire où chaque infime grain semblait avoir bercé l’humanité. L’humanité, qui, dans son ensemble ne saurait apprécier l’élégante nudité de cette contrée, qui, dès le premier coup d’œil, m’avait subjuguée.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Poésie Empty
MessageSujet: Re: Poésie   Poésie Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Poésie
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vos écrits. :: Vos écrits. :: Poèmes et chansons-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser