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 l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier

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nataku
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MessageSujet: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 15 Aoû - 14:52

Ceci est un premier roman pour lequel je me suis basé sur l'univer de mes rêves. J'ai conscience d'avoir un style souvent lourd, mais, j'espère que vous apprécierez ce qui suit.
tous les commantaires seront les bienvenus, si vous aimez, si vous aimez pas, les fautes... et j'essaierai de remédier à tous mes petits défauts dans les plus brefs délais.

Au passage, les phrases en italique sont les pensées des personnages.


Dernière édition par le Mer 15 Aoû - 15:26, édité 1 fois
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nataku
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 15 Aoû - 14:54

Prologue




Au commencement était le Chaos et la Destinée. Tous deux nourrissaient de tendres vœux d’où émergèrent Lumière et Ténèbre. La première créa le Magma enflammé, alors sa sœur par jalousie créa la froide et limpide Glace. Mais ces deux enfants nourrissaient une attirance aussi irraisonnée qu’incontrôlable. Ils se rejoignirent donc entre lumières et ténèbres et se touchèrent une ultime fois. Alors, le Magma refroidi, donnant naissance à la Terre et la Glace se vaporisa générant l’Air. Mais la Glace retomba sur la Terre et la parcourut, et, le Magma était toujours présent sous la Terre et la réchauffait. Sur ce terrain encore vierge naquis l’Animé, un corps modelé dans le magma qui grandit protégé dans la Terre, nourri par l’Eau et animé d’une âme donnée par l’Air. De tout ce que cet être animé n’était pas naquis l’immuable Inanimé. Puis l’Animé grandit et le Temps, l’Espace, la Vie et le Néant naquirent.

Mais, tous ces dieux s’abîmaient dans la tristesse de ne jamais pouvoir être tous ensemble. Alors l’Animé tira de sa chair des corps modelés à l’image de ses frères et sœurs, seuls le Chaos et la Destinée refusèrent ce présent car ils se savaient être la nature même des dieux.

La Lumière se fondit en un tigre au pelage iridescent et au caractère aussi changeant que le ciel au cours du jour, sa sœur qui pouvait se faufiler dans le moindre interstice hérita d’une souris toute de noire vêtue. L’élément liquide sans cesse ondulant et imperturbable devint un dragon au écailles azures dont le long corps était semblable au plus pur des fleuves, l’impétueuse et tendre flamme embrasa quand à elle la fourrure d’un jeune loup. La calme et protectrice mère reçue une génisse aux sabots de diamant, l’air, épris de liberté et jamais immobile devint un phénix dont les ailes embrassaient le ciel et dont la queue déclenchait vents et tempêtes. L’Animé dont le corps pouvait prendre toutes les formes se fondit dans un singe au faciès toujours changeant, l’Immuable se vit offrir uns chèvre d’or pur qui jamais ne s’altérerai. Le Temps pour qui passé et avenir n’avaient aucun secret eu un serpent ne cessant de poursuivre sa queue, l’Espace infini et indomptable découvrit un cheval au corps tel la voûte céleste et à la crinière et la queue qui s’étendaient à l’infini. La Vie agitée d’un mouvement perpétuel reçue un lièvre qui n’avait de cesse de sautiller, le Néant, emporté, qui fauche tout sur son passage devint un puissant sanglier aux défenses d’airain. Ainsi les dieux vécurent heureux un temps, sous le regard bienveillant de leurs parents. Mais vite, ils trouvèrent cette solitude ennuyeuse, alors, l’animé prit encore de son corps et y modela des créatures semblables aux corps des dieux sans toutefois avoir leur niveau de compréhension. Or les autres dieux n’en étaient pas satisfaits, alors dans un dernier effort, l’Animé se divisa en douze, et, les douze parties prirent toutes la même forme. Il y avait maintenant face aux douze bêtes divines douze peuples. Tous avaient un esprit semblable à ceux des dieux. La terre qui sentait approcher les querelles se divisa en treize territoires, douze à l’image de chacun des dieux, où chaque peuple résiderait, et un comme carrefour neutre pour que tous restent à jamais liés. Alors les dieux se séparèrent.

Puis le temps passa, et les peuples changèrent, et les anciens faits devinrent légendes, et les légendes contes. Le peuple de lumière était devenu grand, lisse et efflanqué, mais, une lumière semblait continuellement irradier de ses membres qui dispensaient toujours la vérité à qui le demandait. Du peuple ténébreux, si semblable au peuple de lumière sauf qu’aucune lumière n’effleurait jamais leur peau, aucune réponse ne pouvait être obtenue, et cela bien qu’aucun secret ne leur soit inconnu. Les Flamboyants étaient un peuple qui avait conservé une taille moyenne, mais leurs pupilles, comme leur courts cheveux brûlaient d’un vif écarlate. Jamais un peuple ne fut si différent des Flamboyants que le peuple Azur, là ou les Flamboyants avaient développés une puissante musculature, celle des Azurs était d’une magnifique finesse ; les Flamboyants avaient les cheveux courts et roux, les Azurs les portaient longs et des la couleur de toutes les écailles des poissons qui peuplaient les mers, et, des yeux d’un bleu plus profond que l’océan. Une grande taille, des muscles à la fois puissant et délicats, une chevelure tirant sur le brun sombre, des oreilles légèrement allongées, un visage lisse et doux qui bien que d’une beauté commune possédait un charme incontestable, accentuée par des yeux dans toutes les teintes de brun où se reflétait tout l’amour de la terre pour ses enfants ; ainsi était le peuple des plaines et du désert, les Ogres. Loin au dessus des dites plaines, se dressaient de gigantesques parcelles de terre en lévitation, où, à l’abri de magnifiques villes palais, vivait un peuple d’une beauté envoûtante ; là-bas, dès leur plus jeune âge, les enfants étaient initiés à la musique et aux arts occultes, ce qui ajoutait charme et mystère à sa beauté ; une grande taille, un air noble, des yeux d’un bleu si pale, un organe auditif si développé et finement ciselé , et une peau si diaphane et délicate, une musculature si fine sur laquelle retombait délicatement de très long cheveux blonds comme un champs de blé sous le soleil d’été, ainsi qu’une fine paire d’ailes immaculées, ainsi étaient les anges. De la profondeur des forêts, des yeux impartiaux veillaient. Ces yeux appartenaient à une créature de taille moyenne en tout point semblable à un ange dépourvu d’ailes, s’il n’y avait la couleur des ses yeux, émeraudes, ou de ses cheveux, du noisette au brun le plus sombre que peu avoir l’écorce d’un arbre. Depuis sa plus tendre enfance elle avait appris à déchiffrer le chant des feuilles, les danses des animaux dans les bois, elle comme tous les membres de son peuple, les Elfes, qui conservait et conservera à jamais la vraie histoire du monde. Sachant modeler le métal du plus commun au plus rare, le ramener dans sa forme la plus pure, jamais il n’y eu de peuple plus disparate que les humains, mis à part un physique généralement fait pour l’exploitation des minerais et une beauté relativement rustre, les humains pouvaient avoir des caractéristiques physiques très variées. De taille moyenne et svelte, le peuple Célestien aux yeux plein d’étoiles et à la chevelure d’ébène, sous des apparences chétives était capable de parcourir de grandes étendues sans éprouver la moindre fatigue et cela en un laps de temps très court. Le regard toujours perdu dans le vague des méandres du temps le peuple des conteurs écrivaient inlassablement l’histoire passée, présente, et, à venir. Toujours tourné vers le lendemain, suivant le cours de leur vie infinie, les Eterniens vivaient sans se soucier de ce qui pouvait bien peser sur leur épaisse chevelure ébène, et posait un regard libre de tout jugement à travers leur iris ténébreux. Enfin, le peuple du Néant, peuple qui ne se nommait même pas lui-même demeurait inconnu.

Alors, comme les anciens griefs s’étaient éteints, les dieux laissèrent les peuples se mélanger et les races tendirent à s’estomper. Mais déjà un nouveau danger guettait. Et, peu à peu les peuples se désintéressèrent des Dieux, puis, commencèrent à les haïr et persécuter leurs prêtres. C’est alors qu’au loin, de l’océan surgit un continent où fuirent les dieux pour attendre la fin des temps. Depuis les peuples sont livrés à eux même sur leur terre nommée Gaïa; mais certaines rumeurs tendent à dire qu’il resterait des adorateurs des dieux qui perpétueraient les anciens rites.





Extrait d’une copie du livre des mémoires retrouvé dans les ruines du palais royal célestien à la suite de son incendie par les troupes impériales en l’an 2 de l’ère Borune.
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nataku
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 15 Aoû - 15:14

Chapitre premier : je meurs




Un hurlement, une lame froide, la chaleur du sang qui s’écoule et puis l’obscurité, qui aurait pu croire que je mourrai dans l’enfer de la guerre s’il m’avait jadis vu jouer dans les champs comme tous fils de fermier. Mais je n’étais pas fait pour regarder les carottes pousser, une destinée qui me dépassait en avait décidé ainsi. Mais, comme toute histoire a une fin, elle a aussi un début, et, la mienne commence d’une façon bien tragique. En effet, je fus trouvé par un couple de marchands, dans les décombres d’un convoi qui fuyait alors le massacre ravageant le pays du vent, le seul des douze royaumes qui refusait encore l’unification sous l’égide de notre « bon » empereur Borune Ier autoproclamé l’infini. En ce temps là, l’unification de Gaïa faisait nombre de ravages, les anciens Dieux étaient partis pour le Royaume Eternel par delà le grand océan qui entourait le continent, et, malgré tous leurs efforts, aucune des races n’avait réussi à endiguer la folie dominatrice des humains. Les peuples antiques se terraient pour échapper à la sainte inquisition menée au nom du seul véritable dieu, l’empereur. Ainsi, Izoold, le petit village où vivaient mes nouveaux parents était devenu au fil des exodes, une ville de taille respectable. Dans cet univers cosmopolite, je perdais ma jeunesse entre la forêt, les bêtises et les entraînements quotidiens aux combats que dispensait au crépuscule notre voisin tavernier. A l’époque, pour moi les mots ogres, anges, ou même elfes n’avaient aucun sens, je n’avais donc naturellement pas remarqué l’étonnante et puissante stature de cet oncle, comparée au reste des villageois. De même, je ne trouvais nullement étrange le fait d’être le seul enfant dont les yeux avaient la couleur d’un ciel pur d’été, et qui d’une façon intuitive arrivait à maîtriser le maniement des armes.

Ainsi, dès mes douze cycles révolus, j’avais acquis une fluidité au combat, et, une vitesse à la course telle que la ville de mon enfance n’était plus pour moi qu’un terrain de jeu ou je pouvais ridiculiser les soldats. Ce furent d’ailleurs ces fanfaronneries qui me coûtèrent ma petite vie tranquille. J’étais alors dans mon dix-septième printemps. Mesurant un peu plus d’un mètre quatre-vingt dix, et, avec mes yeux tels deux saphirs enchâssés dans ce visage imberbe – qui ayant gardé la fraîcheur de l’enfance – m’avaient assuré une certaine célébrité auprès de la gente féminine et du succès dans le travail. En effet, il m’avait permis de décrocher une place d’apprenti chez l’apothicaire la plus connue de tout Izoold –une ancienne druidesse qui s’était reconvertie à la création de l’empire afin d’échapper aux noires flammes du bûcher que le régime naissant lui promettait – plutôt qu’apprenti je lui servait surtout à ramener des clients et à la fournir en ingrédients rares – comprenez à aller piller les réserves interdites de l’Eglise du culte impérial. Mon destin bascula un soir de fin d’été, lorsque les premières brumes annoncent le proche automne, alors que je rentrais d’une journée harassante à vendre des philtres d’amour aux jeunes filles qui venait autant pour voir ma musculature naissante, délicatement suggérée au travers de mon habituelle tenue de chasse que je portais volontairement trop moulante – il faut bien faire marcher les affaires – que pour acheter ce qu’elle essaieraient de verser subrepticement dans un verre lors du prochain bal. Je vis, devant la porte de mon oncle forgeron chez qui j’occupais une chambre, une patrouille qui m’attendait. Une fois passée la peur initiale qu’ils aient découvert mes petites excursions nocturnes dans les réserves impériales, je m’avançais. Il s’averra que les mérites de mes dons naturels étaient parvenus jusqu ‘au oreilles des recruteurs de l’armée et, que comme pour le bien de l’empire – comprenez pour le bon vouloir de l’empereur – il avait été décidé de mener une campagne sur le Royaume Eternel afin d’exterminer les faux Dieux, mon bras était demandé.

Refusant catégoriquement d’être à la botte de cet imposteur, je pris la fuite en assommant au passage deux des soldats qui me barraient la route. Je compris assez vite que pour ces gens-là un refus n’était pas une réponse acceptable, ils me poursuivaient. Plus nombreux et mieux entraînés ils ne tarderaient pas à me rattraper mon seul échappatoire était de fuir dans la forêt vers les marais interdits – au le brouillard qui ne se levait jamais engloutissait tous les imprudents qui osaient s’y aventurer- où j’entrais le ventre noué de peur. Peu à peu j’entendis les hurlements de mes poursuivants se faire lointain puis s’éteindre, j’avançais alors à tâtons dans le brouillard, lorsque je me retrouvai dans une clairière, où, seule trônait une modeste bâtisse qui laissait s’échapper une suave fumée. Dans un élan d’espoir je me ruai et toquai à, la porte qui s’ouvrit toute seule :

" Euh, excusez-moi, je me suis égaré.

-

- Y'a quelqu’un ?"

N’entendant aucune réponse, je me décidais à entrer et vis sur la table deux assiettes dont l’une, pleine, embaumait la pièce du doux parfum d’un ragoût de légume et semblait m’inviter à entamer le repas, mon estomac étant du même avis, je m’exécutai docilement. Une fois repu, je me roulai en boule au pied de la cheminée et m’assoupis. Je fus réveiller par le plus doux parfum que j’avais jamais senti – c’était comme une rose sous l’aube – mais enserré dans ce qui me semblait un étau. Pris de panique, j’hurlais alors ce qui sembla être une tornade se déchaîna, et, libéré mais étourdi, je fis face à mon ensorceleur. Enfin, je devrais plutôt dire mon ensorceleuse, face à moi se dressait un mur nacré, une baguette de chêne, un bras, une jeune demoiselle de mon âge qui aurait tout à fait put donner la définition de la beauté. Des cheveux acajou légèrement ondulés qui lui tombaient négligemment jusqu'à la taille, des yeux émeraudes et en amande, la peau comme doré par le soleil pourtant absent de ces marais, un physique impeccable que sa robe bien que simple et d’un ocre quelconque ne pouvait que mettre en valeur, enfin, ce tableau était parfait par un port qui avait certainement tout de royal. Soudain, sa douce voix me sortit de ma torpeur :

"Tu es en retard !

- En retard ? Je ne vous connais même pas ! et d’ailleurs qui êtes-vous ?

- Mais ça n’empêche pas que j’attendais ton arrivée, et, que fatiguée d’attendre je suis partie aux champignons, dit-elle exhibant fièrement un panier rempli d’espèces d’affreux furoncles gris.

- Et ? donc ?

- Tu aurais pu m’attendre pour manger.

- Désolé, mais ne changez pas de sujet et arrêtez de me tutoyer comme si on avait gardés les cochons ensemble. Et je me répète, mais, qui êtes-vous et comment me connaissez-vous ?

- Chaque chose en son temps. Et puis d’abord un jeune homme bien élevé se présente avant de demander son nom à une dame, Allen, je suis sûre que Sylvanna serait très déçu. Quand à mon nom, il n’a pas d’importance.

- Maman n’est pas là. Et d’ailleurs comment la connaissez-vous ?

- Il semblerait que tu es quelques capacités en aria de l’air.

- C’est une habitude chez vous de…

- Tu sais tu peux me tutoyer.

- Vous…

- TU ME TUTOIES !! d’accord – ajouta-t-elle avec une douceur qui tranchait avec son emportement soudain.

- Tu sais la discussion serait plus facile si tu ne changeais pas continuellement de sujet et que tu répondais à mes questions.

- Tu sais, les chiens de l’armée te cherchent.

-

- Donc tu ne peux pas partir maintenant, ça te dirait de devenir mon apprenti ? – lança-t-elle d’un ton enjoué.

- Ton apprenti ?! mais tu es à peine plus vieille que moi, si ça se trouve c’est même le contraire ! il n’en est pas question.

- En fait c’était plus une information qu’autre chose. Dorénavant appelle moi maître.

- T’es ridicule…aïe, mais ça va pas ? ouille."

Deux éclairs avaient fuis de sa baguette et m’avaient violemment piqué les fesses, je remarquai alors que la barrière d’énergie avait disparu.

" je t’ai dit de m’appeler maître.

- Maître, pourquoi vis-tu ici ?

- En bref je fuis l’empereur et ses sbires.

- Pourquoi ?

- Est-ce que je t’en pose des questions ? ah ces jeunes.

- Maître t’a le même âge que moi. Aïe, encore !

- Bon d’accord on oublie le maître t’a vraiment l’air trop crétin quand tu le dit, Neesa suffira.

- Eh !

- Maintenant va te coucher, ta chambre est la troisième porte à droite dans le couloir."

Alors qu’elle disait ces mots, un couloir apparu là où auparavant il n’y avait qu’un mur délabré. Trop fatigué pour argumenter encore, je l’empruntai, et, me retrouvai dans ma chambre qui était de loin la pièce la plus luxueuse que j’avais vu jusqu’à présent. Et là, à peine allongé sur le lit, je tombais de sommeil, ignorant encore ce que me réserveraient les lendemains.
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nataku
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 15 Aoû - 15:24

Chapitre second : où suis-je tombé ?
Je m’ennuie, quoique….


Le lendemain, le réveil fut plutôt, comment dire, je pense qu’humide serait le mot juste. Ma poitrine me semblait lourde, et, je sentais ma tunique visqueuse de sueur – du moins je le croyais – j’ouvrais alors les yeux et hurlais sous la surprise de voir que ces sensations étaient dues à une énorme limace qui rampait lentement vers mon visage. Il s’éleva alors, du cadre de la porte un rire cristallin teinté de sadisme, mon maître s’esclaffait, à gorge déployée, de son merveilleux sens de l’humour.

- Bon assez ri, dit-elle en faisant disparaître d’un mouvement de main le gastéropode, le soleil est déjà levé, tu es en retard pour l’entraînement.

- Groumpf, déjà ? Veux pas ! Laisse moi dormir !

- Debout ! et change toi. A moins que tu veuille que je le fasse à ta place, lança-t-elle avec une lueur hésitant entre sadisme et perversité dans ses beaux yeux couleur émeraude.

- Euh… non merci mais je pense que ça ira – répondis-je rouge comme une pivoine – de toute façon j’ai rien à me mettre.

- S’il ne s’agit que de ça, elle agita sa baguette de chêne, tiens cela devrait t’aller.

Un magnifique ensemble blanc brodé d’azur et d’émeraude était apparu et flottait maintenant, suivant nonchalamment les mouvements de baguette. Puis, il se posa délicatement sur une table subitement sortie du néant, accompagnée d’une baignoire.

- Et prend un bain, tu sens le jeune bouc. Tu sais au moins te laver tous seul j’espère ?

- Tu sais je ne suis plus un bébé et je suis quelqu’un de propre.

- J’en suis persuadée mon petit, dit elle avec un grand sourire accroché à ses délicates lèvres. Mais, je pensais que les jeunes demoiselles te dispensaient de l’aide dans ce domaine en outre, susurra-t-elle d’un air entendu.

- Mais… euh… je rougissais jusqu’au oreilles. Je ne suis pas ce genre de garçon.

- Comme c’est mignon. C’est que tu es encore un petit garçon pur et innocent, et, timide de surcroît. Je t’attends dehors.

Une fois propre et habillé, je sortis de la masure. Et, là, j’arrêtais au vol un objet qui fonçait vers mon visage en m’exclamant :

- Non mais, t’es folle ? Ca ne va pas de lancer des trucs sur les gens comme ça.

- Tais toi et mange. Au passage, joli réflexe.

- Merci, grinçais-je.

- Et ne prends pas la grosse tête elle est déjà bien assez énorme comme ça.

- Tu ne peux pas être un peu sympa de temps en temps ?

- Bon, aujourd’hui, pour commencer je vais t’expliquer la théorie de la magie…

- Tu changes encore de sujet, t’es vraiment impossible. Enfin je suppose que ce que je dis n’a aucun intérêt, soupirais-je.

- … dieux créèrent une race pour les adorer…

- Je connais la légende.

- Ce n’est pas une légende !!! donc je disais que la magie est basée sur les éléments et donc sur leurs dieux protecteurs. Ainsi il est généralement nécessaire de posséder une affinité à l’élément pour pouvoir s’en servir. Comme toi avec l’air.

- Ou toi avec la foudre.

- Pas vraiment, mais avec de l’entraînement, beaucoup d’entraînement on arrive à tout.

- Alors c’est quoi ton affinité ?

- A ton avis ?

- Tu vis dans un marais, mais tu as quand même réussi à faire pousser des arbres qui purifient l’air. Donc je dirais que tu es du bois.

- Bien, mais, je suis aussi de l’air tout comme toi.

- Comment peux-tu avoir deux affinités de naissance ?

- Cela arrive souvent lorsque tu descends d’une lignée de mages ou… de druides, murmura-t-elle dans un soupir, les yeux perdus dans le vague.

- Donc pour pratiquer la magie on a besoin d’une affinité élémentale.

- Sauf pour les potions. Mais ça tu le sais déjà n’est-ce pas ? Reprenons, la magie se divise en trois branches : les philtres et potions, les incantations et les invocations.

- Ça à l’air marrant... Aïe

- Sache que la magie est tout sauf marrante si tu te trompes dans une aria tu peux perdre un membre ou même la vie, et te faire dévorer par tes invocation si tu ne fais pas attention.

- Bon alors qu’est-ce qu’on fait ?

- Pour commencer, on va tester ton flux magique. Assieds-toi et fais le vide dans ton esprit. Ensuite concentre toi sur l’arbre comme si tu visait une cible en son centre et tire.

- Quel arbre ? Ah d’accord, un majestueux peuplier avait soudainement poussé à environ trois mètres de mon visage.

- Tu occuperas tes journées à cet exercice tant que tu ne l’auras pas touché. Pendant ce temps je vais faire un tour… mm…je reviendrai au crépuscule, si t’as faim, tu peux, pff, essayer de te préparer à manger. DE toute façon c’est pas comme si tu pouvais ne lui faire ne serait-ce qu’une égratignure a cet arbre.

- Neesa tu ne m’en crois pas capable ?

- Quoi ? Qui te dis ça ?

- Toi.

- ’Tain il est télépathe ou quoi ?

- En effet il semblerait.

- ’Tain ! chier !! et toi concentres toi sur ton épreuve. Faut que je fasse gaffe à occulter mes pensées.

La dessus, elle s’enfonça dans le brouillard et disparut.

Je passais ma journée, concentré sur l’exercice au point d’en oublier de manger, et, au crépuscule, j’étais si ankylosé que je mis plusieurs minutes à me lever et allais me coucher aussitôt. Et cette journée se répéta encore et encore jusqu’au jour où :

- Mais qu’est-ce qu’il a encore fait comme connerie ? J’espère que ce bruit ce n’était pas la maison. Il ne sait pas le temps que ça prend de tisser une illusion solide. Il va souffrir…

Les douces pensées de Neesa tempêtant sans savoir ce qu’il en était parvenaient délicatement jusqu’à mon esprit. Je savais qu’il me restait suffisamment de temps pour me préparer une infusion de ces étranges mousses qu’elle ramenait de ses ‘promenades’, ainsi, qu’un bon déjeuner. Je serai alors tranquillement assis dans l’herbe, lorsqu’elle déboulerait. Cela ne tarda pas. Avec une innocence outrageusement feinte, je lui dis :

- Il me semblait bien t’avoir entenduc’était un peu obliger, à hurler comme ça – mais tu rentre bien tôt aujourd’hui, y aurait-il un problème ?

- Comme si tu ne le savais pas petit con. Qu’est-ce que tu as fait exploser ? – non, mais il m’avait sembler entendre du bruit venant de la maison.

J’étais au bord du fou rire.

- Du bruit ? non, je ne vois pas ce que ça pourrait être, à moins que, tu ne parles de cela ? dis-je en lançant ma main en direction du peuplier que l’on apercevait à l’autre bout du jardin.

Neesa vit l’arbre, ou du moins ce qu’il en restait. De multiples fragments d’écorce et de branches, arrachés, gisaient ça et là. Et, sur la souche déchiquetée s’épanouissait un magnifique rosier aux fleurs tels des flocons de neige noyés dans la mer des feuilles. Sa respiration cessa durant un instant, puis :

- Comme je l’imaginai tu es moins incapable que tu en as l’air. Mais, j’étais loin d’espérer que tu possèdes une seconde affinité, et la même que la mienne. Finalement ce n’était pas si difficile.

- Comme tu peux le voir.

- Frimeur. Et arrête de lire mes pensées. Enfin, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. Les potions on oublie, car normalement t’es sensé en savoir suffisamment là-dessus par ton ancien travail. Tu vas commencer par tenter les arias de base dans tes affinités puis les arias plus compliquées, et on montera en difficulté jusqu’aux invocations quand tu maîtrisera parfaitement ton flux. Et à partir de demain tu m’accompagneras, autant que tu me serves à quelque chose.

Ici commençait alors mon véritable apprentissage, ou devrais-je dire la véritable torture. Je ne me doutais pas, à l’époque que je regretterai les punitions journalières de Neesa une fois sur ce champ de batailles qui malgré ma fuite allait me rattraper.
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nataku
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyJeu 16 Aoû - 20:56

Chapitre tiers : retour à la civilisation ?(1)



Que dire des mois qui suivirent sinon qu’ils me parurent des années. Dorénavant je devais supporter Neesa continuellement, et, croyez moi elle pouvait vraiment se rendre insupportable. Ses petites promenades quotidiennes étaient en fait un vrai parcours du combattant, parcours qu’elle abordait avec légèreté grâce à de nombreux petits sorts divers et variés, tandis que, je m’embourbais, était piqué, mordu… heureusement pour mon physique d’apollon tous les soirs voyaient venir leur lot de baumes et de sorts de soin. Les premiers temps avaient modelé mon fin corps de svelte citadin en rôdeur à la musculature délicatement dessinée. Quand à l’enseignement de la magie, cela revêtait un aspect très particulier. En effet, Neesa n’avait jamais aucune attente de progrès vu qu’elle ne me donnait aucun cours, je ne faisais que l’observer et reproduire les sorts élémentaires qu’elle exécutait quotidiennement, le niveau de difficulté supérieur venait lorsqu’ inconsciemment je les réalisais sans esquisser une parole. Il en était de même pour les rares potions qui m’étaient encore inconnues.

La vie se passait ainsi tranquillement, mais un jour, elle me tira du lit encore plus tôt que d’habitude – elle me réservait une surprise qu’elle pensait phénoménale sans savoir que quelques minutes plus tard se serait elle la plus étonnée de nous deux – je l’entendis hurler de peur dans le jardin où je me précipitais, pour y découvrir, un soldat impérial, aussitôt, je bandais ma volonté et lançais une lame de vent qui fut négligemment dissipée d’un mouvement de main de la part du soldat qui se métamorphosait lentement en cette exaspérante demoiselle qui m’hébergeait.

- Le thème de la leçon d’aujourd’hui, eh oui parce qu’il va y avoir une leçon, est comme tu as du le deviner, la métamorphose. Je ne te cache pas que c’est quelque chose de difficile et de dangereux, mais, puisque tu peux lire dans mes pensées ça va aider. Je vais lentement ouvrir mon esprit en pensant à un paysage, lorsque tu le vois, tu me le décris.

- Mais à quoi ça va servir son paysage de mes deux ? de toute façon c’est pas grave si je suis suffisamment discret je pourrais fouiller ses souvenir et savoir pourquoi elle fuit l’empire.

- Je te conseille de ne pas essayer. Enfin tu peux toujours tenter si tu tiens à finir en idiot du village.

- Essayer quoi ? J’ai rien dit moi.

- Tain alors j’aurai lu dans ses pensées ? Non c’est pas possible j’ai du rêver.

- Ah elle a enfin relâché son blocage mental, je vais pouvoir m’infiltrer. Bon pour l’occuper je vais lui envoyer des petits lapins qui courent partout, le temps qu’elle s’en débarrasse j’aurai vu ce que je voulais voir.

- Encore. Donc ce n’était pas un rêve. Et sombre crétin n’essaie même pas d’entrer dans ma tête. Mystérieusement, je semble avoir développé la capacité à lire dans ton esprit, ce qui veut dire que toi aussi tu es perméable.

- Et ?

- Alors cela change la donne, je dois dans un premier temps t’apprendre à fermer ton esprit, sinon on ne pourra jamais aller en ville une fois que tu saura te « déguiser ».

- Donc tu comptais m’emmener en ville ?

- Bien obliger ça fait presque douze lunes que je suis ici, et, six lunes que tu as disparu dans les marais sans que l’on ai retrouvé ni ton corps ni tes affaires. Les soldats ont beau ne pas être d’une intelligence exceptionnelle ils vont bien finir par se douter qu’il se passe quelque chose de pas normal. Donc on a intérêt à partir le plus vite possible.

- Mais alors pourquoi passer en ville ?

- Parce que j’ai quelqu’un à voir, qu’il nous faudra des provisions classiques, et une couverture pour fuir.

- Donc j’ai la pression pour apprendre à fermer mon esprit et à me métamorphoser avant que l’armée ne nous découvre.

- Ou la milice impériale, mais oui en gros c’est ça. Donc à partir de maintenant, je tenterai continuellement d’entrer dans tes souvenirs et de faire remonter les pires, comme ça tu auras une motivation supplémentaire pour vite progresser.

- d’après ce que j’ai vu c’est com…

- Tu as du souvent penser à essayer de pénétrer mes pensées pour savoir de toi-même comment mettre en place une barrière mentale. Mais voyons si elle va me résister.

Et elle attaqua, ben sûr mon blocage mental vola en éclat, et, je la sentis s’immiscer dans mes souvenirs, trouver le plus douloureux de tous le faire remonter. La douleur fut insupportable, je sentis l’odeur du sang, entendis des cris, vis des visages à jamais figés dans la mort. Puis soudain je sentis Neesa se retirer en hâte, son visage était blême, on aurait dit qu’elle me voyait pour la première fois.

- Je… non, ce, ce n’est pas possible. Tu ne…

Et elle se tut. Ce ne fut que bien plus tard que je compris ce qu’elle avait vu dans mes souvenirs. Mon enseignement se poursuivit ainsi, mais, plus jamais Neesa n’osa s’aventurer aussi loin dans mes souvenirs ; j’appris à fermer mon esprit à forcer les barrières mentales des autres et à me transformer en moins d’une lune. Puis nous firent quelques provisions de champignons, d’herbes, de potion et de bandages avant de faire disparaître la maison et de laisser le potager retourner à l’état sauvage. Puis nous nous dirigeâmes vers la ville en sortant du marais par le côté opposé puis en le contournant.

En arrivant aux portes de la ville je tremblais de peur que l’on me reconnaisse, avec le recule c’était ridicule, ce que le temps et l’entraînement n’avait pas suffisamment modifié, la magie s’en était chargée. Je me présentais la peau dorée comme les habitants des déserts méridionaux de longs cheveux acajou rassemblés en un catogan d’où seul une mèche tressée – symbole des agents des mercenaires du seigneur Buffle de l’océan de sable – s’échappait, de plus mon visage s’était durci et un illusoire bouc ornait maintenant mon menton. Ma tenue était composée de bottes de voyage d’un brun profond, d’un pantalon de cuir souple, d’une chemise de lin, ainsi, que d’un manteau de cuir renforcé portant les insignes confirmant mon appartenance aux milices déjà citées – lorsque j’avais demander à Neesa ce que l’on ferait si l’on tombait sur des vrais agents de ces milices, elle s’était contentée de dire qu’elle en faisaient réellement partie en qu’en tant que son apprenti moi aussi – mon armement n’était qu’une dague de ceinture et une épée de cinq pieds qui me barrait le dos. Malgré le fait qu’il se dégage de moi une formidable aura de puissance et de beauté, je semblais bien petit et insignifiant face à mon maître. Des cheveux ébène ramenés en un majestueux chignon tressé, avec la seule mèche caractéristique dépassant, une cape noire, une robe assortie, échancrée et fendue qui laissait voir de nombreux couteaux autour de sa cuisse et dans sa botte, agrémentés de deux sabres courts, l’un à sa ceinture, l’autre dans son dos. Le tableau était complété par une sacoche à poison qui contenait aussi nos provisions et un masque qui assurait son identité d’assassin. Notre arrivée en ville fit pour ainsi dire sensation, les rues se vidaient sur notre passage, même les gardes n’avaient osé nous contrôler.
Nous marchâmes ainsi longtemps dans la ville jusqu’à ce que mon maître me fasse signe de m’arrêter et d’entrer dans une boutique que je reconnu immédiatement pour y avoir travailler, nous étions arrivés chez mon ancien employeur. Mais qu’est-ce que cette druidesse pouvait bien avoir comme lien avec des mercenaires, et surtout, avec une sorcière ?


Je poussais la porte, la cloche tintait, elle se retournait, et déclara :

- Ah c’est toi.

Elle m’avait reconnu malgré le sort d’illusion.
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyJeu 16 Aoû - 20:58

chapitre tiers: retour à la civilation? (2)


- Tu as grandi et tu t’es musclé, c’est bien. Ça te servira bientôt. Mais tu devrais savoir que ce n’est pas poli d’essayer de pénétrer l’esprit des autres sans leur permission, enfin vu ton étonnement c’est justifié. Et toi, lança-t-elle sur un ton faussement fâché, tu sais que tu as bien six lunes de retard, un large sourire ornait son visage.

- Ouais bon, ça va j’ai compris, mais une personne que je ne nommerai pas m’as foutu un petit oisillon dans les pattes.

- Quoi ! ce coup là c’était prévu ?

- Et oui, il semblerait que ton bon employeur t’ais envoyé des soldats pour te forcer à me rejoindre dans les marais.

- Tu aurais fait la même chose pour ne pas griller ta couverture, la ville était infesté par cette pourriture d’ « armée » impériale, ils recrutaient pour une soit disant guerre sainte. Et comme tu étais censée m’escorter jusqu’à cet endroit et qu’il est mon apprenti il aurait été arrêté et interrogé juste après ma disparition. Tu croyais réellement que Borune ignore qui je suis. Il sait qu’il ne peut avoir mon aide, alors un apprenti, ce serait une véritable manne pour lui, ce petit en connais plus que tous ces soit disant prêtres impériaux.

- ‘Tain, c’est pas vrai il a déjà recommencer à déconner là-dessus ce gros porc.

- Sûrement que la fuite de celle qu’il s’était choisit comme fiancée l’a un peu réveillé sur le fait que la résistance ne cesserait d’exister que lorsqu’il se serait débarrassé des dieux.

- Ne me rappelle pas de mauvais souvenirs, ma mission se déroulait très bien jusqu’à ce qu’il m’enferme. Tu sais bien que ce n’est en aucun cas mon destin.

- Ouais, ouais. Mais j’aurais bien ris de te voir en robe de mariée et toute apprêtée.

- C’est bon. On aura compris que je n’aime pas trop prendre soin de mon apparence, mais mon charme naturel suffit.

- Enfin, quand tu ne t’enlaidis pas trop, lança-t-elle sur un ton désinvolte.

- Nourrice ! – je compris alors d’où venait ce respect si inhabituel dans la voix de Neesa – Quand tu auras fini de me rabaisser tu pourrais peu être aller préparer tes affaires que l’on puisse partir avant que la branche régionale de la milice ne vienne me présenter ses « respect ». Tu sais que je n’aime pas tuer inutilement.

- Mais je suis déjà prête depuis trois lunes, c’est toi qui traînes en bavardages.

Sur ces mots, elle ouvrit la porte donnant sur l’arrière cour où nous attendaient deux chevaux noirs comme une nuit sans étoiles ainsi qu’une magnifique jument alezane. Tous portaient de lourdes sacoches que je savais remplies des ingrédients et des potions les plus rares que l’on pouvait trouver sur Gaïa, mais il apparaissait que sur les deux chevaux noirs restaient ménagée suffisamment de place pour que Neesa et moi accrochions notre propre matériel. On m’expliqua que nous sortirions de la ville au galop en ne nous arrêtant sous aucun prétexte, car, pour un mercenaire la mission se place avant tout, et qu’une fois hors de vue de la ville, nous reprendrions nos apparences naturelles car l’armée nous poursuivraient comme deux mercenaires protégeant une vieille druide.
Nous suivirent le plan prévu et arrivé à l’orée d’un bosquet, nous abandonnâmes nos déguisements et j’eu la surprise de découvrir que sous le visage ridée de la nourrice se cachait une jeune femme à qui l’on ne donnerait qu’à peine une vingtaine de cycle. Celle-ci portait une robe d’un léger tissu brun foncé, rehaussé de broderies dorées, des cheveux de la même couleur que le tissu semblaient s’y fondre, ceux-ci entouraient d’ailleurs un visage simple, mais, qui devenait envoûtant par la présence d’yeux tels ceux d’une biche, et de lèvres écarlates qui se détachait du léger hale de son teint. Ainsi, bien que d’une beauté de nature différente, Atalante car tel était son nom, était aussi attirante que Neesa, et même si cette dernière la surpassait légèrement en taille, il n’en était rien du côté de la présence. Neesa, dans un sursaut d’orgueil avait revêtu une tenue de trappeur dont l’émeraude du gilet rappelait ses yeux et la coupe mettait en valeur ses formes. Elle avait ramené ses cheveux en une coiffure tressée qui n’était pas sans rappeler l’enchevêtrement des branches de certaines forêts, ce qui dégageait délicatement ses magnifiques oreilles, si semblables au miennes, remarquais-je sur le moment ; à son cheval se trouvait maintenant accroché un long arc de buis et un carquois de flèches empennées de plumes de cygne. Quand à moi, la marée blonde de cheveux, mis à par deux longues mèches encadrant les fins traits de mon visage, tirée en queue de cheval, retenue par un ruban et une broche ornés de runes, j’avais revêtu un pantalon de cuir beige et une immaculée chemise de coton à lacets, le tout rehaussé d’un long manteau représentant un ciel azur où flottaient quelques nuages diaphanes. Même nos chevaux changèrent de robe, la jument devint palomino, celui que montait Neesa, crème et le mien d’un blanc pur. Ainsi, nos ressemblions plus à une dame accompagnée de ses gardes du corps.
Hors à peine la transformation achevée, nous vîmes approcher une escouade de gardes qui nous demandèrent si l’on n’avait pas vu passer trois dangereux criminels en fuite. Je les accueillis d’un regard hautain comme me le conseilla Neesa dans la langue de l’esprit. Et leur répondis, que nul n’avait croisé notre chemin et qu’ils devraient s’en retourner avant que leur vue n’offense plus notre maîtresse. Une fois ceux-ci repartis, nous reprîmes la route, vers, je l’appris bien plus tard les plaines infinies de l’ouest qui nous avaient tous les trois vu naître. Mais pour l’instant nous chevauchions sur les routes à travers des pays que nous savions autrefois remplis de vie, mais, qui aujourd’hui avaient été dévasté par les réquisitions et les campagnes d’enrôlement en vue de la guerre prochaine. Par ailleurs les longues et rudes journées de voyages étaient compensées par le luxe qu’offrait les ressources inépuisables d’or de mes deux accompagnatrices, au début cela causa quelques problèmes avec des brigands au hasard des chemins, mais une fois la première centaine passée au fil de la lame et des flèches, tout se passa sans accrocs. On aurait pu croire que la fuite marquerait la fin de mon entraînement, mais en fait ce fut tout l’opposée. Atalante avait décidé que comme de toute façon j’étais déjà impliqué, autant que j’apprenne le maximum d’elle et de Neesa. Ainsi pendant les deux lunes que durèrent notre voyage, je reçu un enseignement aussi dense que mon esprit pouvait le supporter. Mais, lorsque pour la première fois que l’horizon se dégagea sur la vaste plaine, marquant la fin de ce périple, j’avais emmagasiner la majeure partie des connaissances qui m’étaient accessibles. Enfin, nous arrivâmes à une ville énormément peuplée, où, tous se retournaient sur notre passage, écarquillant des yeux lorsqu’ils apercevaient Atalante. Celle-ci soupira d’aise et dit :


- qu’il est bon de revenir chez soi.

- A voir leur regard ça doit faire longtemps, fit remarquer Neesa.

- Juste quatre ou cinq cycles, juste avant que je ne te dépose au sanctuaire.

- Au camp d’entraînement tu veux dire, ces prêtresses sont folles comment veux-tu qu’une gamine grimpe à un mur de douze mètre, surtout si celui-ci est graissé.

- Tu y es arrivé alors ne viens pas pleurer.

- Euh, je voudrais pas déranger cette petite conversation, dis-je timidement, mais il y à un groupe de soldats qui nous suit depuis que nous sommes entrés en ville.

- C’est rien c’est juste la garde personnelle du petit chefaillon arrogant de cette zone, soupira Atalante.

- D’ailleurs en tant que souveraine légitime, railla Neesa, tu devrais peut-être aller le saluer.

- Souveraine ?

Je n’en cru pas mes oreilles, pourtant ce port aurait du me le faire comprendre, alors Neesa aussi ? Non impossible elle n’en a pas la carrure.

- Oui, enfin, bon, je suis vraiment obligée ?

- Ne fait pas ta gamine, tu en meurs d’envie.

Sur ces mots, Atalante lâcha la bride de sa jument qui partie au galop.

- Ne la laissons pas nous distancer, m’intima Neesa, on va bien rire.

Nous partîmes alors à la poursuite de la jeune reine.

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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMar 11 Sep - 12:28

Chapitre quart :alors c’est ça un roi ?
Les portes du palais s’ouvraient sur une vaste cour au bout de laquelle, abrité sous un auvent était posé un trône de bois de rose et de cerisier. Dès notre entrée nous entendions les éclats de voix de la dispute qui se déroulait entre son occupant et notre jeune camarade.
- Toujours aussi petit con à ce que je vois. Au moins t’as réussi à ne pas couler le pays, ton précepteur fait bien son boulot lui.
- Si t’es pas contente t’avais qu’à rester et régner.
- Tu sais bien que j’avais une mission.
- En parlant de mission, et celle que tu as pour ton pays, pour ta famille ? tu as oser m’abandonner seul, orphelin sur un trône qui t’étais destiné.
- T’es vraiment comme un gosse de douze ans, mais ça fait vraiment plaisir de te revoir mon frère.
- Moi aussi grande sœur.
Alors qu’ils se serraient dans leurs bras j’entraperçus le roi. Je fus estomaqué de voir que bien qu’il dépasse sa sœur d’une bonne tête, il n’était guerre plus âgé que moi. Mais, plus que tout, ce qui me surprit fut les changements qui s’opéraient dans l’esprit de mon maître, elle s’était complètement détendue et arborait maintenant en lieu et place de son habituel visage impassible, un léger sourire plein de tendresse.
- Allons-y, ils ont l’air de s’être calmés, ah vraiment quelle famille !
- Mais comment dois-je me comporter face au roi ?
- Tu attends que je te présente et après tu te comporte le plus naturellement possible, tu verra il est très gentil. Majesté ?
Lorsqu’il releva la tête et lâcha sa sœur pour saluer ses visiteurs, je compris que je m’étais trompé sur la porté du sourire de mon maître.
- Cassy ? c’est bien toi ? cela fait tellement longtemps.
- Anthanaël, dit-elle en rosissant légèrement. Je te présente Allen mon apprenti.
- Enchanté…pff, lança-t-il d’un air enjoué en se tournant vers moi le regard vide.
Lorsqu’il me fit face je vis que son visage était beau comme celui de Neesa, d’un autre genre mais aussi beau, voir plus, étrangement, il ne portait pas de couronne. Un visage légèrement ovale, des yeux d’un brun doré surmontés de délicats sourcils et entourés de long cils, un nez droit et ni trop long, ni trop court, des cheveux châtains moyens coupés courts avec une frange qui retombait délicatement sur son front, mais son charme tenait tout particulièrement au fait qu’il arborait un sourire ingénue sur ses délicates lèvres et avait un regard plein de malice. Pendant un instant j’en eu le souffle coupé.
- Euh…Je vois que vous avez le même sens de l’humour que Neesa.
- Tu peux me tutoyer. Et Neesa ?
- C’est le nom par lequel il m’appelle. Mais si tu veut mon chou tu peut m’appeler Cassy à partir de maintenant, dit Neesa de plus en plus rose.
- Anthanaël, arrêtes ça, tu fait même de l’effet aux jeunes pages.
- D’accord, allez viens Allen, laissons les filles seules. Vos suites sont toujours à la même place. Vous me rejoindrez pour dîner lorsque vous aurez pris un bain et vous serez pomponnées.
Et le prince et moi nous fuîmes sous le regard hébété de la garde et les supplications du vieux précepteur. Je suivis Dominique au travers du palais, il me mena jusqu’aux bain du palais. Et tandis qu’il ôtait son costume brodé d’or je pus voir ce que j’avais déjà deviné, bien qu’il semblait être un prince ayant vécu dans l’opulence, sa musculature était puissante, et à le voir ont aurait cru observer un fauve s’étirant après un long sommeil. Voyant que je l’observais, il me lança :
- Impressionnant pour un petit prince pourri gâté, non ?
- Euh, oui, sûrement, lançais-je évasivement, lorsque je remarquais qu’une longue cicatrice parcourait tout son avant-bras gauche. Comment tu t’es fait ça ?
- Eh bien en fait, lorsque ma grande sœur est partie, c’est parce que l’empereur avait découvert qu’elle donnait asile à des renégats, dont Cassy. Alors pour nous punir, il mis le feu à la plaine, ce qui affola le bétail. Et cette cicatrice vient du moment où je me suis mis sur le chemin d’un bœuf qui allait piétiner une enfant, je n’avais que douze ans, et sans l’intervention de mes gardes je serais mort.
-
- Mais bon, c’est le passé et j’ai appris de mon erreur. Sinon, c’est agréable de se retrouver ici de temps en temps, généralement, on m’oblige à utiliser ma salle de bain privée. Et, il n’y a rien que je ne déteste plus que de me faire laver, shampooiner, coiffer, habiller. Et puisque l’on est à se faire des compliments t’es plutôt mignon et bien foutu dans ton genre.
- Euh, merci. Et, euh, pour mes vêtements ?
- Laisse les ici en tas, je vais faire appeler un page pour les nettoyer, et le tailleur, comme ça tu sera plus présentable à la cour. Comprend le, bien que j’apprécie grandement ton style, tu, comment dire, tu reste trop sobre pour tous ces noblaillons.
Il tira une corde et aussitôt un jeune garçon d’au plus treize ans apparu.
- Ma…Majesté, que…que puis-je pour vous ?
- Trois choses. D’abord ne pas avertir ceux qui me cherchent que je suis ici, ensuite m’envoyer mon tailleur, et enfin, porter la tenue de mon ami au nettoyage. Et dis leur que ce n’est pas urgent.
- Bien votre majesté.
- Attends, une dernière chose, prend ça, dit Anthanaël en lui posant cinq pièces d’or dans la main, tu en donnera une aux deux servantes qui s’occuperont des vêtements, et une au tailleur, tu peu garder le reste, mais je compte sur ta discrétion et ton honnêteté.
- Bien sûr votre majesté, chanta le jeune page, souriant jusqu’aux oreilles. Je vous remercie de votre bonté.
- Voyons, tous service mérite récompense.
Et l’enfant s’en fut. Quelques instant plus tard, le tailleur du prince apparu dans les vestiaires du bain.
- Sa Majesté m’a fait mandé ?
- Tout a fait mon brave. J’aimerais que vous trouviez des vêtements pour mon invité.
- Voyons, ce jeune homme a à peu près la même carrure que vous si ce n’est qu’il est plus fin.
- Je pense que cette tenue là devrait lui aller à ravir.
- Oui, sa majesté a parfaitement raison, il a un visage parfait pour Cette tenue.
- Alors c’est réglé, vous pouvez disposer et voici pour votre peine, lança le jeune prince en lui tendant une pièce d’argent. Vous recevriez plus si vous cessiez de vous abîmer dans d’inutiles flatteries.
- Bien, maintenant, Allen allons au bain il ne faudrait pas faire attendre ces demoiselles, vu le temps qu’elle vont mettre à se préparer c’est peu probable, mais, il ne faudrait tout de même pas. Et puis comme ça nous aurons le temps de parler tout en nous détendant.
- Cassy, tu m’entends ?
- Qu’y a-t-il Allen ? tu me déranges dans mon bain. J’espère que c’est important.
- Assez, Anthanaël veut que l’on parle, si on aborde ces dernières lunes que dois-je dire ?
- Si ce n’est que pour ça tu peux tout lui dire il est parfaitement digne de confiance.
- Alors tu viens, résonna la voix du prince au travers de la vapeur des bains.
Alors je me dirigeai vers les bains et lui racontait tout de ma vie.
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMar 11 Sep - 12:31

Chapitre quart :alors c’est ça un roi ? (2)


Ce court répit au beau milieu de mes mésaventures me procura tout le courage nécessaire pour affronter la curée nobiliaire. De plus, le jeune Dominique était un garçon délicieux, et, je découvris que bien qu’élevés dans des milieux totalement différents, nous avions les mêmes rêves, les mêmes espoirs et peut-être le même destin. A la sortie des bains, deux piles de vêtements nous attendaient. J’admirais d’abord la finesse de la soie brodée d’or, lorsque je m’aperçu de ce qu’était ma tenue.

- Je ne peux quand même pas p-porter CA, bégayais-je.

- Bien sur que si. En plus cela mettra ton délicat visage en valeur, répondit nonchalamment Anthanaël.

- Tu es sûr ? Alors je porterais CA pour toi.

- Ne dis pas des choses qui pourraient être mal interprétées, murmura le jeune prince, et si quelqu’un t’entendais.

Ne faisant pas attention à ses propos et bien décidé à l’embarrasser un peu plus j’avais enfilé mon costume, laissant flotter ma chevelure.

- Alors comme ça je te plais ? lui susurrais-je à l’oreille.

- Enlève tout de suite cette robe, supplia-t-il écarlate et tremblant de peur. S’il te plais.

- Non, j’aime bien le tissu. Mais, ça mérite quelques retouches.

Et en esquissant une révérence, je transformais, tout en gardant le tissu, la robe en un pantalon légèrement moulant, comme on dit les vieilles habitudes ont la vie dure, en chemise à jabot dont les manches mousquetaires étaient attachées par des boutons d’or fin, et en veston d’où pendaient en travers deux chaînes en platine. Je décidais de compléter cette tenue par des souliers et des gants assortis.

- Voila, c’est déjà mieux.

- Mieux ? tu n’as aucune idée de comment on s’habille dans la noblesse. Bon pour commencer on va remplacer toutes ces fanfreluches ridicules par une cravate tenu par voyons voir, oui une broche en émeraude devrait faire ressortir tes yeux, dit-il en observant le travail se faire de lui-même.

- Tu aurais pu me dire que tu étais sorcier.

- Mage s’il te plait, on n’évolue par aux mêmes niveaux. Et puis tu ne me l’a pas demandé. Pour tes cheveux je verrais bien deux longues mèches pour encadrer ton visage, tandis que le reste serait retenu en queue de cheval haute par un anneau elfique. Ah, je voit que Cassy t’a instruis dans les arts de guérison, la nouvelle coiffure avait dégager mon oreille gauche au lobe de laquelle se balançait un ankh passé dans un anneau. Est-ce que cette fois elle a pensé à anesthésier ?

- Elle n’en n’a pas eu besoin, ta sœur m’avait déjà posé l’anneau, soit disant pour faire marcher le commerce, et le pire c’est que ça marchait.

- Enfin, pour faire peur à ces crétins de l’empire, il te faut quelque chose qui montre ostensiblement ton appartenance à une guilde de mage quelconque. L’ordre de Phé devrait te convenir, il ne savait pas alors combien c’était vrai, sur ces mots, il fit apparaître un long manteau sans manche dont le dos était orné d’un sceau de Salomon en partie caché par les quatre ailes déployés d’un grand oiseau vert.

- On devrait peut-être aller chercher ta sœur et Neesa, lançais-je timidement.

- Ouais, ouais, répondis le prince l’air absent. Je vais te conduire à leurs appartements, le temps de m’habiller.

Après une courte marche je me retrouvais face à Neesa qui me toisa avant de s’écrier :

- C’est pas possible ! Atalante, vient voir.

- Quoi ? par les pis de la divine génisse ! Anthanaël qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Comment tu te serais expliqué si tu avais croisé un membre du clergé ? hurla la belle Atalante en bourrant son frère de coups qui lui faisait traverser quelques murs. Tu n’as donc rien appris en cinq ans ?

Le palais ne tenait encore debout que grâce à Cassy, qui, après avoir effacé l’insigne, suivait le prince et sa sœur en réparant derrière eux.

- Elle devrait exprimer son bonheur d’être avec son frère de façon un peu moins énergique, comme ça je pourrai me reposer un peu. Bon ça commence à bien faire, je calme Atalante, et, toi pendant ce temps là tu soignes Anthanaël. On se retrouve dans la grande salle.

- Bien Cassy.

Alors on sépara tant bien que mal la fratrie et j’emmenais mon ami jusqu’à ses appartements où j’eu droit à ma seconder séance d’effeuillage. Quelques pots d’onguent et os ressoudés plus tard, Anthanaël semblait encore plus beau que la première fois que je l’avais vu à peine quelques heures auparavant. Il était maintenant habillé d’un pantalon en daim d’un brun presque noir, d’une chemise en soie écrue et d’une veste brune et or qui n’était pas sans rappeler ses iris. Et, dans ses cheveux soigneusement coiffés, trônait, une magnifique et délicate couronne qui lui ajoutait une dimension royale. Nous nous dirigeâmes alors vers la grande salle, pour prendre part à un repas qui s’annonçait ennuyeux, et, qui n’aurait pas commencé sans nous.
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 18 Juin - 11:57

lorsque j'ai créé le personnage d'anthanaël, je pensais à quelqu'un en particulier, et, comme au fil de la plume je me suis rendu compte que j'utilisais naturellement son deuxième prénom, à partir de ce chapitre, anthanaël se nommera Dominique.

Chapitre quinte : La mission

La grande salle ne ressemblait à rien de ce que j’avais pu voir auparavant, quiconque n’avait suffisamment fait connaissance avec Dominique aurait été émerveillé par le faste de la décoration, mais, je pouvais sentir l’ironie des dorures, le mépris des moulures ; tout dans le décor montrait que bien que l’empereur, ai pris le pouvoir, jamais il ne pourrait ternir l’éclat des anciennes familles. Le dîner se déroula sans accroc au point que seules les sous-entendus de Dominique me tenaient éveillés. Mais, dès son achèvement, j’avais beau inspecter la salle, les trois seules personnes sur lesquelles je pouvais compter m’avaient abandonné, j’étais seul, perdu dans cette jungle humaine. Et, au milieu, un groupe de jeunes demoiselles engoncées dans des robes qui leurs donnaient l’air de dindes en jupons gloussaient en me regardant, plus je reculais plus elles avançaient. Je compris que le choc était inévitable, j’étais encerclé, je m’étais résigné à devoir engager une discussion aussi désagréable qu’éprouvante, lorsque retentit un cri qui pouvait à la fois signer mon sauvetage et ma perte :

- Chériii.
- ?????
- Ah, tu es là. A croire que tu te cachais, quel petit fripon.
Apparue de nulle part, une frêle jeune femme fonçait vers moi. Au moins, elle n’était pas aussi ridicule que les autres. Enfin, elle n’était même pas ridicule du tout. Bien que sa robe argent semblait quelque peu extravagante, enfin jusqu’à ce que je me rende compte que ses yeux avaient la même couleur.
- Tu ne dis rien et tu joue mon jeu, c’est Cassy qui m’envoie, me susurra-t-elle à l’oreille avant de m’embrasser.
- Désolé mon amour, je me suis perdu en allant te chercher une coupe d’hydromel.
- Alors allons la chercher cette coupe, lança-t-elle joyeusement en me tirant par le bras. ILS veulent te voir.
- ILS ?
- Tais-toi et suis moi.
Alors, elle m’entraîna dans le dédale sombre que formaient les sous-sols du palais. Je découvris alors que le siège du pouvoir s’étendait plus dans l’ombre qu’en pleine lumière. Je me doutais que cela cachait quelque chose, mais j’étais loin de m’imaginer ce qui suivit.
- C’est ici. Entre, m’ordonna-t-elle en me poussant contre la lourde porte de métal qui me faisait face, et, s’ouvrit étonnamment sans aucune difficultés.
- Hey !
- Nous t’attendions, lança froidement une voix d’homme dans l’obscurité.

Devant moi s’ouvrait une salle circulaire chichement éclairée par une douzaine de lampes à naphte flottant au dessus d’une table où douze couverts étaient dressés, mais où seuls quatre étaient utilisés.

- Titania viens nous rejoindre.
- Ne m’appelle pas comme ça, rugis la demoiselle aux yeux d’acier qui avait troqué sa robe pour un plastron et une longue jupe de cuir renforcé en allant prendre sa place. Ce jeune homme est délicieux, à tout point de vue.
- Tu n’as pas osé, répondis cette même voix, pleine de menace.
- Voyons elle n’en a pas eu le temps. Et puis elle sait quand même se tenir, enfin de temps en temps, dis une voix qui m’étais familière.
- Je suis une professionnelle quand même, bougonna Titania, et puis tu es bien placée pour parler vu ta dernière mission.
- Bon, quand vous aurez fini de vous échanger des politesse on pourrait peut être commencer, les autres vont bien finir par s’apercevoir de notre disparition, dit avec fermeté une voix de femme qui me fit l’effet d’une douche froide. Allen, si tu es ici, c’est parce que d’une certaine façon nous avons besoin de toi.
- De moi ? Et d’abord qui êtes-vous ?
- Bon alors on va tourner ça autrement, tu est recherché par l’empire pour avoir pris contact avec de dangereux rebelles, donc tu as deux possibilités, soit tu nous tourne le dos et repars sans aucun souvenir de ces trois dernières années, soit tu nous viens en aide. C’est un marché équitable, non ? Ta mémoire contre un ou deux petits services.
- Equitable mon œil.
- Si tu ne veux pas en apprendre plus sur tes parents…
- Mes, mes parents ? Vous savez qui ils étaient ?
- Ah parce que maintenant ça t’intéresse. Dois-je considérer cela comme l’acceptation du contrat ?
- Ouais.
- Alors bienvenu dans la résistance. Je suis Gabrielle, duchesse du lac bleu.
- Tu veux dire de la Mare bleu !
- Je te ferais remarquer que tes volcans ne se portent pas non plus très bien Mickounet.
- Silence les amoureux, tonna Dominique foudroyé du regard par l’Azure et le Flamboyant alors que tous trois s’avançaient dans la lumière. En fait, le problème est que nous sommes tous surveillés dès que l’on s’éloigne de ces petits événements mondains, et, qu’il nous faut donc quelqu’un pour servir de messager entre nous et ceux qui ne nous ont pas encore rejoints.
- Et qu’est-ce qui vous fait croire que je ne serait pas moi aussi surveillé ? Comme ton amie l’a si bien dit, je suis recherché.
- En bouseux oui, mais pas en tant que prince.
- Prince ?
- Tu sais sans doute que le royaume angélique a été dissous lors de la prise de pouvoir. La famille royale a été exterminée, mais, le prince héritier n’a jamais été retrouvé, donc tu jouera son rôle.
- Je ne saurais pas comment m’y prendre.
- Mais si, tu as toutes les caractéristiques d’un ange qui occulte ses ailes, tu as même l’affinité, et puis pour éviter toute bourde tu seras accompagné par TI-TA-NIA…
- Dominique!!
- Qui jouera ta fiancée. De plus, c’est la seule d’entre nous à ne pas être suivi, mais en tant qu’humaine, elle n’a aucune raison d’aller visiter les rois des différents pays. Alors que le prince des anges oui.
- Mais, alors, je devrais d’abord aller rendre visite à l’empereur.
- Je doute que mon cher cousin accepte de te recevoir. Ce serait te donner une légitimité qu’il redoute. Et oui, cette grosse outre pleine d’orgueil est la brebis noire de ma famille.
- Je suis désolé.
- Oublie ça, ce n’est pas de ta faute. Au passage mon nom est Pandora.
- Mais quel est mon rôle au juste ?
- Je te l’ai dit, me gronda Dominique, tu nous serviras de couverture pour contacter les royaumes afin de les faire entrer dans la résistance. Personne n’oserait te refuser l’asile, juste pour le cas où tu serais vraiment ce que tu prétends.
- Mais pourquoi contacter les rois ? Ils sont presque tous à la solde de l’empire.
- Tu vois, dis Cassy, se levant du dernier siège occupé, ce que nous voulons ce n’est pas contacter les rois au pouvoir, mais, les anciennes familles qui sont toujours soutenues par leurs peuples.
- Mais, elles sont censées avoir disparues lors de l’unification.
- Tu n’as donc rien retenu ? Tout ce qui s’est passé et ce qui se passera est relaté par une légende. Tous les souverains ont su dès la naissance de leurs héritiers que l’empire serait fondé et qu’il devrait être combattu. Ils décidèrent alors de les éloigner pour les protéger et qu’ils puissent mener la rébellion. Voila la raison des douze sièges autour de cette table.
- Mon pays fut choisi pour tous les abriter, puisque, bien que ce soit dénié, un antique vœu protège les enfants des dieux sur ces terres. Mais celle-ci nécessitait la vie d’un des membres de la famille royale pour être renouvelée, ma mère fit ce sacrifice alors que l’empereur, ayant eu vent de nos projets attaquait le royaume et abattait mon père. Il fit ensuite abattre tous les nouveaux nés des caravanes venant vers notre pays. Et ma sœur qui escortait les jumeaux de l’amour interdit du souverain des anges avec la reine des elfes, ne put sauver des flammes que Cassy. A cause de cela, les héritiers sont toujours dans leurs pays d’origines sous la protection des nourrices qui devaient nous les amener.
- Donc je dois me promener dans tout l’empire sous prétexte d’aller présenter mes respects à ces imposteurs de toutou de l’empereur pendant que Pandora recherchera les véritables suzerains pour les faire siéger à la tête de votre résistance.
- Finalement t’es pas aussi con que t’en à l’air, faut dire que ça ferait beaucoup, ricana Gabrielle.
- Vous serez accompagnés de la suite de Pandora ainsi que de quelques-uns des hommes de ma garde personnelle. Maintenant tu peux disposer, ton départ s’effectuera demain matin, ta « fiancée » t’expliquera tout ce que tu dois savoir sur le chemin.
Je m’en retournait alors, et, entendit, étouffé par la lourde porte close :
- Non définitivement je ne comprends pas. Cassy tu es sure de pouvoir lire dans ses pensées, ce n’est pas normal que tu en soit la seule capable à moins que… non c’est impossible…
- Bon tu viens ? me lança Titania impatiente. Mais pourquoi Titania d’abord, je ne le saurai probablement jamais, je n’oserais pas lui demander.

Je la suivit donc jusque dans mes appartements, où à peine installé je m’endormi pour une nuit agitée de sanglant cauchemars. Mais, le lendemain, à mon réveil, je ne m’en souvenais d’aucun, et me demandais si l’épisode de la veille n’était pas en fait qu’un rêve. Enfin, jusqu’à ce que je me retourne et voit Pandora allongée à mes côtés, ses grands yeux d’acier me fixant. La surprise me fit hurler, ce qui eu pour effet de faire débouler les gardes et Dominique dont j’appris que nos appartements étaient contigus.

- Eh bien tu ne perds pas de temps, siffla-t-il avec mépris.
- Tu es jaloux de lui ?
- Pas vraiment.
- De toute façon y a pas de quoi, il ne m’as pas touché.
- Ce n’est pas ça le problème, le soleil est levé depuis longtemps, vous devriez être partis. Au cas où tu l’aurais oublié le temps joue contre nous.
- Ouais, ouais c’est bon.
Et, moins d’une heure plus tard, nous étions dans un carrosse en compagnie de deux dames de compagnie et d’un garde du corps. Tandis qu’une dizaine d’autre entouraient l’attelage.
- Hier, Dominique a dit que tous les héritiers avaient subis une tentative d’assassinat, alors comment ça se fait que tu sois encore en vie alors que tu es de sang royal, qui plus est de celui de l’empereur.
- Parce que cela ne se fait pas de tuer un nouveau né et que si j’avais disparu il aurait tout de suite été désigné comme coupable, il a au moins compris qu’il est préférable de régner par la peur que par la haine. Mais cela ne l’empêche pas d’essayer de me tuer une ou deux fois par cycle, juste pour le cas où, surtout maintenant qu’il n’a plus personne pour porter son héritier.
- Ah d’accord mais on se dirige vers où ?
- Puisque le temps nous manque, comme l’a dit Dominique, allons en gagner. Et, comme un prince doit avoir une certaine légitimité on va aller te chercher cette légitimité chez l’ancien chancelier en passant par quelques raccourcis. Au fait hier on a oublié de te dire pourquoi il est si important de rassembler les souverains légitimes. A part pour Cassy, nous descendons tous de lignées « pures » et part conséquent nous possédons tous les pouvoirs uniques à nos races et à nos familles.
- Et elle ?
- C’est un peu plus compliqué, elle possède les capacités des Elfes mais affaiblis par son ascendance angélique. Et d’un autre côté elle possède des capacités angéliques affaiblies par son ascendance elfique.
- Et cela pose un problème ?
- Oui et non le problème c’est surtout que nous n’ayons jamais put mettre la main sur son frère ou son corps, pour accomplir le rituel des Douzes.
- ???
- La prophétie qui annonçait la naissance de l’empire, disait aussi que sa destruction serait déclenchée par une sorte de rituel où le fils du ciel du ciel et de la forêt aurait un grand rôle à jouer. Mais ils nous faut les douzes héritiers des royaumes antiques, et, les récents événements, nous obligent à abandonner sa recherche pour lever une armée contre l’empire. Il faut à tout pris l’empêcher de s’approcher des dieux, s’il ne peut les tuer, il peut toujours sceller leurs pouvoirs.
- Ah et ce serait grave ?
- Crétin fini, s’il peut les sceller, il peut les contrôler. Et alors, plus personne ne pourra l’arrêter.
Soudain un faucon passa par la fenêtre ouverte de la diligence et vint se poser sur le poing tendu de Pandora.
- Ah enfin. Comme je m’y attendais, mon cher cousin dit qu’il te crache au visage et que la seule chose qui t’attend à la cité impériale c’est un pic pour exposer ta tête de menteur.
- Je suppose qu’il nous envoie aussi quelques uns de ses assassins.
- Au moins ça nous fera de l’exercice. On devrait s’arrêter là et manger, on ne peut pas se battre le ventre vide n’est-ce pas ?
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nataku
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MessageSujet: Re: l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier   l'avènement des dieux, chant un: la naissance d'un guerrier EmptyMer 18 Juin - 12:24

Chapitre sixte : un nouvel allié ?


« Mes salutations les plus distinguées nobles soldats de sa très sainte majesté. Puis-je vous offrir une collation ?
- Nous sommes actuellement à la recherches d’un groupe de dangereux dissidents, ne les auriez-vous point vu gente dame ? répondit dédaigneusement le capitaine
- Que nenni noble seigneur, nous voyageons depuis l’aube sur cette route et n’avons nullement vu d’équipée. Allons soyez aimables et prenez au moins une goutte de ce nectar que ma mie vous propose.
- Si vous n’avez vu personne c’est que vous êtes vous-même ces renégats. Je vous prierais donc de bien vouloir nous suivre sans résistance.
- C’est dommage le petit brun au fond me plaisait bien.
- Pandora, voyons que vous êtes frivole.
- Mais bon, il n’est pas prévu au programme de se rendre.
- Soldat abattez-les !
- Vous êtes sur de ne pas vouloir un dernier repas ? Pourtant le brouteux est délicieux.
- Tuez les !! »

Je compris alors qui était Titania, comment n’avais-je fait le rapprochement avec les histoires dont les échos parvenaient jusqu’à ce chez moi que je ne reverrai plus. Sa peau avait pris une pale couleur argent lorsque le capitaine s’écria :
« La Iron Maiden ! Repli !
- Trop tard. »

Et Pandora les abattit tous. Mais on ne sentait dans ce massacre de la vingtaine d’homme aucune rage, aucun plaisir, aucun dégoût, rien. Comme si cela devait être fait.
« Mais pourquoi tu les as tués ? Ils allaient fuir.
- Et revenir avec des renforts qui auraient de jolis petits avis de recherche avec ton visage dessus ? Non merci, j’ai rien contre le fait de tuer, mais je le fais seulement quand c’est nécessaire. D’ailleurs t’aurais pu m’aider.
- Mais on était pas obliger de les tuer !
- Non c’est vrai, mais sinon on n’aurait pas pu faire ça. Allez sortez de là, je sais que ça vous démange de m’engueuler. Et ça tombe bien, j’ai à vous parler. »

A peine Pandora avait achevé ces mots que devant nous apparurent deux immondes créatures humanoïdes à tête de bouc carnivores, tenant chacune ce qui pouvait s’apparenter à un faux en os où restait accrochée ci et là de la chair en décomposition.
« Vous pouvez pas arrêter les effets de style, c’est une perte de temps et en plus c’est plus ridicule qu’effrayant.
- tu sais que je commence à en avoir marre de ton comportement. Tu connais l’existence de mon peuple, et le travail qui nous est assigné, mais tu n’hésites pas à tuer. Tu connais pas la notion de repos ou quoi ?
- Et qui êtes vous ? demandais-je dans un sursaut de hardiesse.
- Non l’important c’est qui tu es toi. Mais il n’est pas encore temps que tu le saches, chaque chose à son heure, même la mort. Tâche de t’en rappeler Pandora.
- Ouais, ouais, cause toujours. Si je t’ai fait venir ce n’est pas pour que tu me fasses la leçon mais pour que tu me conduises à ta princesse.
- Tu tues tellement qu’on a été obligé de mettre en place une permanence, même un assassin n’est pas continuellement suivi par une faucheuse et toi tu n’en as rien que deux.
- Bon tu l’ouvres cette porte ou je le fais moi-même à l’ancienne ? Après ne viens pas te plaindre si je coupe une maison en deux.
- Ouais, bon. »

L’une des faucheuses fit un grand demi cercle dans le vide et l’air se déchira en silence d’une longue balafre noire. Elle la traversa, et Pandora m’y projeta avant de nous y suivre, escortée par la seconde faucheuse.
« Mesdames, Messieurs, les Limbes. »
Quand on parlait des limbes, c’était toujours avec des flammes, des cris, de la douleur. Mais, devant moi s’ouvrait une vaste plaine où seul se dressait un vaste cercle de portails en marbre noir comme celui duquel nous étions sortis. Plus loin se dessinait l’ombre d’une ville et d’un palais qui dessinaient tous deux des volutes de fumée blanches dans un ciel
orange.

« On est où là ?
- au domaine caché des Limbes mon chou, le pays d’origine des faucheuses. Le seul pays ayant passé un pacte avec les Célestiens. Ce qui leur confère le pouvoir d’être hors de l’espace et d’utiliser les ‘portes’.
- Les faucheuses ?
- La faction cachée des Eterniens. Sinon, on n’avait pas la paix, il y avait tout le temps des abrutis qui venaient nous voir en disant ‘j’veux pas mourir’ ou ‘rendez-moi mon fils ! Assassin !’ c’était très pénalisant pour le rythme de travail…
- Laissons les délirer en paix et partons à la recherche du maître de ces lieux. A j’te jure ces fonctionnaires toujours à se plaindre.
- Vous deux là, halte ! En vigueur de l’article B 75 alinéa 3 du code sur le transport des non-initiés, je vous arrête. De plus, agents 1025 et 1108 vous êtes dès maintenant mis aux arrêts, nous vous communiquerons ultérieurement les modalités de votre passage devants les anciens.
- On la tue celle-là ?
- Non, obéis. De toute façon elle est immortelle. »

Ma visite des Limbes commença donc par le conseil de sécurité, un groupe de vielle femmes ridées comme des figues pas fraîches dans des armures noirs ciselées de crânes, et portant une cape noire toute
déchirée.

« Nom, origine, raison de la visite, accompagnateur, nous ordonna l’une d’elle.
- Pandora Iris Elianor Diamant Val Borune…
- Borune ?! Mettez les immédiatement aux arrêts pour espionnage, le conseil des anciens décidera de leur sort.
- Dite Iron Maiden Titania.
- Attendez, Titania, La Titania ?
- Il y en a une autre ?
- Nous aurions un ou deux mots à vous dire à propos de votre obsession de la lame. Mais avant tout qui est celui qui vous accompagne ?
- Allen.
- Nom complet, hurla celle qui semblait être la doyenne.
- Ça devrait vous suffir de savoir qu’il est le premier apprenti de l’oracle, leur cracha Pandora.
- L’oracle s’est réveillé ? lançèrent en chœur ces espèces de fossiles.
- Parait kya de la viande fraîche, chanta une jeune femme brune en entrant dans l’hémicycle que formait la salle. »

Lorsqu’elle entra dans la lumière, je fut éblouit par la façon dont elle détonnait joliment dans ce décor. Vêtue d’une pale robe bleue liserée de vert et d’or, elle me sembla comme une fleur dans les ténèbres. Ses long cheveux bruns étaient juste tenus par un ruban et balançaient délicatement à chacun de ses pas.

« Majesté, vous avez presque 120 ans, alors arrêter de parler comme une enfant. Et quand vous déciderez-vous à porter des vêtements dignes de votre rang ?
- Ces affreuses fripes grises ? Et cette cape ? plutôt mourir, pffff.
- C’est l’uniforme officiel. Mais portez au moins une robes qui convient à votre rang.
- Rouge et noir c’est vraiment trop sombre. Et pis qui dit robe dit maquillage et franchement je raffole pas du teint cendre, et de la lune noire sur le front.
- Mais princesse…
Mon regard avait croisé celui de la princesse, et, nous sombrâmes tous deux dans un monde où il n’y avait que nous.
« Je t’attendais.
- Je sais mais ce n’est pas encore notre heure.
C’était ma voix et pourtant je ne parlais pas.
- Alors rendormons nous en attendant.
De retour dans la salle je vis dans le regard de la princesse l’incompréhension de ce qui venait de se passer. Mais, elle secoua la tête, me prit la main et dit d’un ton guilleret :
« Viens on va zouer dehors.»
____________________
« T’as compris ce qui c’est passé tout à l’heure ?
- Non pas plus que toi.
- Bon passons. Moi c’est Frey.
- Frey ?
- Ouais pour Félicia Rose Evangeline Yggdrasil, donc Frey. Et toi ?
- Allen pour Allen.
- On est quand même mieux ici que dans cette atroce salle non ?
- C’est sûr.
- Au fait qu’est-ce que te voulais le conseil ?
- Ben en fait, pour ainsi dire la fille qui était avec moi a légèrement forcé les deux faucheuses chargées de la surveiller à ouvrir un portail menant ici. Et, je crois que le conseil n’a pas trop apprécié.
- Et pourquoi elle a fait ça ?
- Pour demander à une petite écervelée de rejoindre la rébellion. Grogna Pandora, alors qu’elle apparaisait au détour d’une colline.
- A quiza ??
- A toi et arrête de faire l’imbécile.
- Madame, lorsque l’on parle à une princesse, la moindre des politesses est de se présenter, siffla Frey.
- Oh, mes hommages MAJESTE, la princesse Pandora Iris Elianor Diamant Val Borune, capitaine de l’ordre de la chimère, alchimiste du septième degré, mercenaire aussi connue sous le nom d’Iron Maiden vous salue, répondit mielleusement Pandora.
- Ah, je vois, la Titania, ma « fiancée » ne put retenir un rictus, celle qui nous pose tant de problème vient nous demander audience. Notre majesté consent à écouter votre requête, nous recevrons au couchant. Vous pouvez disposer.
Sur ces mots elle s’en retourna d’une démarche sévère avant de se retourner vers moi.
- Allons messire venez que nous finissions notre discussion.
Dans mon dos j’entendis Titania marmonner.
- Alors, parlons messire, mais, d’abord il vous faut un bon bain et des vêtements propres vous sentez affreusement. Allons prendre un bain.
- En-ensemble ?
- Bien sûr. De toute façon ici il n’y a pas de bain pour homme.
- Il n’y a donc que des femmes ici ?
- Bien sûr ! tu n’avais pas encore remarqué ? pouffa FREY d’un ton vraisemblablement étonné.
- Allez, tout nu, une serviette et à la douche. Je te retrouve dans les bains et ne m’oblige pas à venir te chercher, lança-t-elle en se dirigeant vers une servante en défaisant sa robe.
- Mon-monsieur a-a-t-il besoin d’aide pour se dévêtir ? , me demanda une servante écarlate.
- Euh non je pense pouvoir me débrouiller seul. Merci. »
La servante partit en soufflant de soulagement. Je déshabillais alors et me dirigeait vers les douches, sous les gloussements de femmes d’âges incertains et pénétrait dans le premier box libre.
« Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir prendre des bains en commun, pourtant on manque pas d’eau.
- Monsieur a besoin que je lui frotte le dos ? , dis une voix suave tandis qu’une main me descendais le long de la colonne vertébrale.
- Non merci je pense que ça ira, répondis-je en me raidissant. Princesse, une jeune demoiselle bien éduquée ne vient pas voir un garçon sous la douche. D’autant plus si c’est un inconnu.
Attrapant ma serviette, je me dirigeais vers la sortie des bains.
- Mais, où allez-vous ? et notre bain ?
- Je ne suis plus dans l’esprit. Une autre fois peut-être, lui répondis-je fraîchement.

J’attrapais les habits à la garçonne qui m’avaient étés préparés, m’habillait en vitesse, et partait me perdre dans le palais. Mais immanquablement, seul homme dans une ville de filles, je me fit arrêter
par la première patrouille de garde et fut ramené devant la princesse.

- Mais où étiez-vous passez, je me faisais un sang d’encre. Allons, oublions ce fâcheux accident, et venez parler, ne soyez pas timide.
- S’il n’y a que des filles comment faîtes-vous pour… enfin vous savez.
- En fait, nous naissons toutes à l’extérieur, et, un jour chez certaines éternelles quelque chose se réveille, alors elles partent et arrivent ici où elles deviennent faucheuses.
- Qu’est-ce qu’une faucheuse ?
- Comme tu le sais tout viens du chaos originel, une faucheuse est la mère qui fait renaître l’âme immortelle de l’être au sein du chaos.
- ???
- En gros c’est le guide vers le cercle de la réincarnation.
- Ah, d’accord.
- Dis donc, tu ne serais pas un peu cruche sur les bords ?
- Venant de la prinZess, je trouve la réflexion un peu déplacée.
- Et la politesse c’est pour les chiens ? »
Je m’assit à la fenêtre regardant le ciel prendre une délicate couleur rouge dans le couchant. Alors je commençait à sommeiller en me remémorant les épisodes passés. Je ne sais pas combien de temps je restait comme cela, mais, ce furent les cris des deux princesses qui me tirèrent de ma torpeur.
- et puis quoi encore ? tu veux aussi que je te donne du ‘oui madame’ ?
- c’est vous qui venez me chercher, alors il va falloir faire des concessions.
- Mais sans nous, il y aura plus de guerres, de massacres, donc, plus de morts, et, plus de rapports à taper et à lire.
- D’accord, d’accord. Je signe où ?
- Voila au moins une chose de réglée. Maintenant signe ce parchemin d’invocation de ton sang.
- Et je dédicace quoi ?
- Ton nom complet ça suffira.
- Eh maintenant ?
- Tu récupères l’anneau qui montre ton appartenance à la résistance. Et, tu trouve un moyen de cacher ce tatouage de lune qui te gène tant.
- Quel tatouage de lune ?
- Celui qui apparaît lorsque tu débrides tes pouvoirs chère grande prêtresse. Dois-je comprendre que tu es fille unique et que par conséquent tu tiens à la fois le sceptre et la crosse ?
- Enlève moi ce tatouage tout de suite !
- Je veux bien, mais, c’est le symbole du fait d’avoir renouveler l’alliance avec les dieux. Tu devrais d’abord aller leur demander le droit de le retirer.
- P******, je déteste avoir à mettre ce costume, mais, je suppose que j’ai pas le choix.
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