| | PATERNITE | |
| | Auteur | Message |
---|
Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Sam 2 Déc - 0:03 | |
| PATERNITE
Le rideau se lève. Salle de séjour confortable. Un divan, 3 fauteuils, table basse couverte de magazines. Fauteuils disposés n’importe comment. Impression de désordre. Chemise traine sur un fauteuil.Porte à gauche qui va vers une chambre,Porte au fond a gauche qui mène au bureau, porte au fond a droite, qui mène au couloir d’entrée. En scène, un homme d’environ 45 ans ans. En maillot de corps. Il marche tout en se rasant avec un rasoir à pile, et il chantonne. Après quelques secondes, retentit la sonnette d’entrée. L’homme semble surpris. Il regarde sa montre, puis enfile sa chemise, tout en gardant son rasoir à la main . Il sort par la porte du fond. On entend parfaitement 2 voix off - L’homme - Que désirez vous ? - Le visiteur - Vous êtes Pierre Chambon ? - L’homme - Oui. De quoi s’agit il ? - - Le visiteur - Enfin !!!!!!Il y a longtemps que je te cherche ! - A ce moment, un jeune garçon entre,dans la salle de séjour. Il est très « moderne », chemise bariolée, cheveux longs avec catogan, grande assurance. Pierre le suit, toujours son rasoir à la main, un peu dépassé - Pierre - Mais enfin, qu’est ce que cela signifie ? Qui êtes vous ? Qui vous a permis cette intrusion chez moi ? C’est inadmissible - Le Visiteur - Oh !!! doucement, doucement….D’abord tu peux me tutoyer, c’est normal. Bon. Tu veux que je me présente ? alors allons y : BONJOUR PAPA !! - Pierre - Mais, Mais….quelle est cette plaisanterie ? Sortez d’ici immédiatement !! - Le visiteur qui s’assied dans un fauteuil - Tu es bien nerveux papa A ton age tu devrais faire attention. Et puis, moi, je tiens à toi puisque je t’ai enfin trouvé ! - Pierre qui fait des efforts pour se calmer - Dites moi, jeune homme, vous sortez d’un asile psychiatrique sans doute. Mais je ne vous veux pas de mal. Calmez vous ! - Le visiteur - Mais c’est à toi de te calmer Papa. Moi je suis très calme, et très heureux de t’avoir retrouvé. - Pierre - Et si vous tentiez, calmement d’expliquer votre irruption chez moi ? - Le Visiteur - Chez toi, chez toi…c’est aussi un peu chez moi, non ? Tu es mon père. Tu ne me crois pas ? Bon. Je vais te rafraichir la mémoire. Te souviens tu de Madeleine Taillat ? Mais si voyons, un été, a Biarritz…. - Pierre ; tout d’abord fait non de la tête, puis, on sent que des souvenirs remontent à la surface. Il est de plus en plus géné, mais essaye de faire front - Je ne comprends rien à ce que vous racontez. - Le visiteur - Allons, allons…Tu n’es jamais allé en vacances à Biarritz ? - -Pierre - Si, mais…. - Le visiteur - Tu ne te souviens pas avoir rencontré Mademoiselle Madeleine Taillat ? - Pierre - Mais…je ne sais pas….enfin peut être. ;mais quelle importance ? - Le Visiteur - Oh, mais c’est que c’est très important, tu permets !!!! Si tu n’avais pas été à Biarritz et si tu n’avais pas été l’amant de Madeleine Taillat, je n’existerais pas ! - Pierre - Mais enfin, c’est ridicule. Ca n’a duré que 15 jours, et après je n’ai pas eu de nouvelles. Si Madeleine avait été enceinte de moi, elle m’aurait écrit ! ou c’est une erreur, ou c’est une tentative d’entourloupette ! - Le visiteur - Bon. Tu te souviens de Biarritz et d’avoir été l’amant de Madeleine Taillat. C’est un point très important. J’ai enregistré notre conversation sur cassette, et si c’est nécessaire, je ferais une recherche en paternité. Avec les moyens modernes, tu seras bien obligé de l’admettre : Tu es mon père. - Pierre - Mais enfin c’est fou, ça ! Tu débarques après 19 ou 20 ans… - Le visiteur - J’ai 19 ans, mon prénom est Alain, et cela se passait donc, avec Maman, il y a 20 ans. - Pierre - Mais en admettant, je dis bien en admettant que ce soit vrai, pourquoi ne m’aurait elle pas averti de ce qui lui arrivait ? - Le visiteur, rectifiant - De ce qu’il VOUS arrivait. Mais figure toi qu’elle l’a fait maintes fois. Toutes ses lettres revenaient avec la mention « n’habite plus à l’adresse indiquée » Souviens toi Papa… - Pierre faisant visiblement un effort de mémoire. - Voyons…après mes vacances à Biarritz….ha oui, j’ai du partir en catastrophe pour Avignon, pour remplacer un collègue qui venait de se tuer au cours d’un accident de la route…Oui…Peut être n’ai-je pas fait suivre mon courrier……..Aprés un instant de silence…Ainsi, tu serais le fils de Madeleine ? - Alain - Le fils de Madeleine, c’était sur depuis ma naissance. Ton fils aussi, c’est maintenant certain - Pierre - Certain….certain….c’est vite dit. Moi, je ne l’ai connu que très peu, ta mère,. Je peux même dire que je ne la connais pas du tout. Elle a sans doute connu d’autres hommes à cette époque là ! - Alain - N’insulte pas Maman. Elle est certaine qu’un seul peut être mon père, et c’est toi !
- Pierre - Elle est certaine…mais moi, je n’en sais rien. ( il se monte peu à peu) Mais c’est vrai ça ! tu arrives chez moi, tu me tutoies, tu entres sans y être invité, tu m’appelles Papa, tu ressors des histoires vieilles de prés de 20 ans, tu veux me faire endosser une paternité sans aucune preuve… -
- Alain - Tu fais une erreur, mon petit papa ! - PIERRE - Quelle erreur ? - ALAIN - Tu dis que je veux te faire endosser une paternité ? - PIERRE - Ah, bon. Ce n’est pas ça ? Ouf !! je suis soulagé ! - ALAIN - Non. Ce n’est pas une paternité. C’est 2 paternités. Nous sommes deux jumeaux.Mais tu as de la chance, tu as deux fils très dissemblables. Mon frère Denis est du genre BCBG, très timide..mais je suis certain que tu t’entendras très bien avec lui aussi ( A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Dim 3 Déc - 0:18 | |
| - PIERRE - Mais qu’est ce qui me tombe sur la tête ? Ce n’est pas possible, je rève…Je vais me réveiller. Pince moi ( il tend son bras, Alain le pince) - PIERRE - Aïe ! Mais alors c’est vrai tout ça ? Je vais devenir fou ! Moi ? père ? et de deux jumeaux pour compléter le tableau…C’est pas possible !!Non, Non !!!! - ALAIN - Hé si ! C’est vrai ! Ta famille s’agrandit. Mais, dis, au fait, ta famille c’était quoi jusqu’à maintenant ? - PIERRE - Je suis marié, ma femme est chez sa mère depuis 10 jours, et j’ai une fille qui est avec elle - ALAIN - Quel age a-t-elle la soeurette ? - PIERRE - La soeurette ? ha oui….elle a 15 ans - ALAIN Je suis content d’avoir une petite sœur. C’est chouette, elle doit avoir plein de copines - PIERRE - Je préfère ne pas comprendre ce que tu sous entends par là - ALAIN - Oh, dis, c’est à peine si je trouve mon père, et il veut me faire la morale ? - PIERRE - Je ne te fais pas la morale. D’ailleurs je ne sais pas ou j’en suis. Tu ne te rends pas compte ! que vais-je dire à Caroline, ma femme ? et à Brigitte ma fille ? « Ben voilà, dans une autre vie, j’ai eu 2 fils, j’espère que vous vous entendrez bien… »Non, ce n’est pas possible. Caroline est jalouse comme une tigresse, et Brigitte, en fille unique, n’admettra pas….de ne plus l’être. Mais bon sang !!! - ( après un moment de réflexion) Tu es certain, il n’y a aucun doute, toi et ton frère, vous êtes mes fils ? - ALAIN - Oh, c’est absolument certain. Maintenant, si tu veux faire un test ADN, je ne m’y opposerais pas. Je suis sur de moi. ( Un temps) - ALAIN - Elles rentrent quand ta femme et ta fille ? - - PIERRE - Demain dans la matinée. Qu’allons nous faire ? - ALAIN - Tu sais, je crois que lorsque l’on est embété, la moins mauvaise solution est toujours de dire la vérité - PIERRE - Oh mais dis donc, malgré tes apparences, tu es un sage.( un temps) Je n’avais pas envisagé cette solution …( un temps) d’ailleurs, elle est ridicule ta solution..Je ne peux pas leur dire la vérité sans faire basculer d’un seul coup toutes leurs valeurs…enfin tout ce que leur éducation leur a inculqué..oui,…… enfin, ce n’est pas possible.. - ALAIN - Tu as tort. Alors que veux tu inventer ? Pour l’instant les faits que tu viens d’apprendre se sont passés avant ton mariage et tu ne savais rien. Donc on ne peut te faire des griefs. En revanche, si tu tentes d’inventer je ne sais quelle histoire, fatalement la vérité se saura un jour, et là, oui, on pourra te donner tort d’avoir menti. - PIERRE - Tu raisonnes bien….Mais vas parler raison a des femmes….. - Pierre et Alain, sont installés dans des fauteuils. Ils semblent réfléchir un long moment, puis - ALAIN - A quoi penses tu papa ? - PIERRE - Hein ? Ah oui ! Je pensais…..A tout ce que j’ai perdu comme allocations familiales pendant toutes ces annèes…. Tu te rends compte, avec 3 enfants…..Non. je plaisante bien sur.. - Tu sais Alain, je suis très heureux d’avoir un fils. Très heureux - ALAIN - Et pour le prix d’un, tu en as deux. Parce qu’il ne sera pas plus difficile de dire a ta femme que tu as deux jumeaux qu’un seul fils. Tu devrais te réjouir !Quand aux allocations familiales, ne regrette rien : nous avons couté beaucoup plus que ça à Maman. - PIERRE - Evidemment, je le sais bien... parle moi de toi. Qu’as-tu fait jusqu'à ce jour. - ALAIN - Bon je vais commencer. Après tu me parleras de toi. - Je suis l’ainé puisque je suis né le deuxième. Maman nous a élevé seule. Elle ne s’est jamais mariée. Nous habitions d’abord à Auch dans le Gers , .Maintenant nous sommes à Montélimar. Maman est infirmière libérale. Nous avions 10 ans lorsqu’elle nous a parlé de toi. Ou vous vous étiez connus, comment elle avait essayé de te contacter sans aucun succés.C’est mon frère Denis, fana d’informatique qui est arrivé a retrouver ta trace sur internet. - Je crois que sur le plan étude, tu n’as pas à rougir de nous. Denis vient d’être admissible à Agro, quand à moi, je fais ma deuxième annèe de Droit.. - Voilà. Nos vies sont encore courtes, il n’y a pas grand-chose dedans. Maintenant parle moi de toi. - - -
- PIERRE - Si ta maman t’a parlé de moi, elle a du te dire que j’avais fait moi aussi des études de droit. Je suis entré dans une Compagnie d’assurances comme Inspecteur divisionnaire, puis Inspecteur Général. Je suis Controleur Général , pour tout de Sud est. Je me suis marié il y 17 ans avec Caroline, et nous avons une fille Brigitte, comme je te l’ai dit. - Voila les grandes lignes. - Je voudrais que tu me parles de…..ta Maman. - ALAIN - Nous habitons à Montélimar, comme je te l’ai déjà dit. Tu vois, nous ne sommes pas très loin. Nous sommes venus tous les trois en Avignon ce matin. Maman et Denis sont restés à l’hotel, et c’est moi qui, avais la mission de prendre contact avec toi. - Maman, je te l’ai dit, est infirmière. Elle a créé un pool d’infirmières qu’elle dirige. - Alors que décidons nous ? - PIERRE, (après avoir réfléchi un moment et consulté, sa montre) - Ecoute, il est 15 heures 30. tu vas retourner à l’hotel, moi, j’ai quelques courses à faire. Vous venez ici tous les trois à 18 heures. Nous prendrons l’apéritif ici, et discuterons un peu. Puis je vous emmenerai au restaurant. D’accord ? - ALAIN - O.K Papa ! Tu sais, ça me fait plaisir de pouvoir dire Papa. Pendant 5 ans, un Monsieur est venu vivre avec Maman.il voulait que nous l’appelions Papa, mais Denis et moi n’avons jamais voulu. On l’appelait par son prénom, Roger. Il n’était pas méchant, mais nous le considérions comme un intrus. Maman et lui se sont séparés il y a 4 ans. - Bon . J’y vais. Alors à tout à l’heure, Papa ! - PIERRE - A tout à l’heure……Mon fils !! - Alain sort et le rideau tombe. ( A suivre)) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Lun 4 Déc - 0:27 | |
| Le rideau se lève sur le même décor. Mais il n’y a plus l’impression de fouillis du premier acte. Il n’y a plus de magazines sur la table basse,mais des bouteilles d’apéritf , des verres et des amuse gueule. Les fauteuils sont symétriquement disposés. Comme au premier acte, Pierre est seul en scène. Il est également en maillot de corps et se rase. Mais sa chemise est soigneusement posée sur le dossier d’une chaise. Il chantonne. Il regarde sa montre, et tout aussitôt, arrète son rasoir electrique qu’il va mettre dans le tiroir d’une commode. Il met sa chemise avec soin. Sort un peigne de sa poche, et va se coiffer devant une glace sur le mur de gauche ; Il vient sur l’avant scène et parle au public : PIERRE J’ai le trac. Avouer que d’apprendre que l’on a deux fils de 18 ans, et qu’ils vont arriver, ça peut faire de l’effet, non ? En tous cas, moi, oui !!Remarquez, ce qui me fiche le plus le trac, c’est encore Madeleine. Comment est elle ? Et puis, comment va réagir Caroline, demain ? Bon sang ! j’aimerais être plus vieux de 24 heures…. A ce moment là, on sonne. Avant d’aller ouvrir, Pierre s’adresse encore au public Merci gentil public de m’avoir tenu compagnie dans ces moments difficiles. Ne me quittez pas….j’y vais. Pierre sort par la porte du fond pour aller ouvrir.: Pendant que la scène est vide, on entend que dans l’entrée des voix se croisent et l’on devine que des poignées de mains doivent s’échanger. Quelques secondes après, entrent successivement, Madeleine Taillat, Alain, Denis, puis Pierre. Madeleine est un femme agréable mince, vétue d’un tailleur chic vert clair. Les deux jumeaux sont assez différents, en particulier sur le plan vestimentaire. Alain, en décontracté, Denis très BCBG avec un complet et une cravate. PIERRE Asseyez vous, asseyez vous. ( Les jumeaux se mettent sur le divan Madeleine et Pierre sur des fauteuils) Je ne vous cache pas ma profonde émotion de me trouver en présence de deux grands garçons qui semblent être mes fils, et de toi, Madeleine….qui entre parenthèse est encore plus charmante que dans mes souvenirs. MADELEINE Je t’en prie. Ne te crois pas obligé de me faire des compliments PIERRE Ce ne sont pas des compliments. Je pense réellement que tu es magnifique……… De plus, mets toi à ma place. Ce n’est pas facile de trouver quelque chose d’original à dire quand on se trouve dans une situation totalement inattendue. Toi Madeleine, tu connais l’existence de tes 2 enfants depuis leur naissance, et il y a sans doute quelques jours que vous avez retrouvé ma trace. Moi, tout à coup, je me trouve en présence d’une….amie que je n’avais pas vue depuis prés de 20 ans, et de deux grands garçons qui seraient mes fils….. MADELEINE Qui seraient ?...Tu n’en es pas encore certain. Pourtant, je puis t’en donner l’assurance. Tu es leur père, sans aucune contestation possible. Je crois qu’Alain te l’a dit. Quand j’ai su que j’étais enceinte, j’ai essayé de t’en avertir, mais toutes mes lettres me revenaient. PIERRE Alain a du te le dire aussi. C’est un effroyable concours de circonstances malheureuses. Dés mon retour de Biarritz, ma direction m’a demandé de me rendre immédiatement en Avignon, ou l’un de mes collègues venait de décéder dans un accident de la route. J’ai omis de faire suivre mon courrier, qui d’ailleurs, en dehors de celui de ma Compagnie d’Assurances était presque inexistant. Quand à ces enfants, j’ai en effet tout lieu de croire qu’ils sont les miens. Intelligence, prestance, tact, et malgré toutes ces qualités ils ne semblent pas avoir la grosse tête. C’est tout moi,ça ! ( il rit) Et puis Alain fait du droit…. comme moi. Nous avons les mêmes gènes DENIS Hé bien !! Si nous avons les mêmes gènes, ça ne nous promet pas beaucoup de plaisir….. PIERRE Bien, Petit, bien. Tu as bien mérité un petit verre d’apéritif. Servez vous les enfants. Et toi, Madeleine, que veux tu ? MADELEINE Pour rester dans le classique, je te répondrais : « un doigt de porto »…. Bon. Redevenons sérieux. .Toi, tu aurais pu m’écrire…. PIERRE C’est vrai. J’aurais pu t’écrire. Je ne l’ai pas fait. Je dois te l’avouer, 15 jours après mon arrivée en Avignon, j’ai fait la connaissance de Caroline, avec laquelle je me suis marié 2 ans plus tard..Toujours, un concours de circonstances qui nous étaient contraires. MADELEINE As-tu l’intention de dire à ta femme que tu as deux fils ? PIERRE Je pense que c’est inévitable,.mais je ne te cache pas que ses réactions sont pour moi imprévisibles. ALAIN Tu sais papa, si tu veux que j’entre en contact avec elle pour le lui apprendre, je peux le faire. Pour te rendre service, je le ferais volontiers.Tu as vu ? Je me suis bien débrouillé pour venir me présenter à toi, hein ? PIERRE Tu es un chic garçon, Alain. Et tout plein de culot. Mais c’est à moi de parler à Caroline…puis à Brigitte DENIS Je dois dire que la pensée d’avoir une sœur m’est très agréable. Peux tu nous faire voir des photos ?
PIERRE Oui, bien sur. ( il se lève et va prendre un album photo dans le tiroir d’une commode, et le tend aux deux frères assis cote à cote sur le divan. Pendant qu’ils feuillettent l’album, Pierre va discuter avec Madeleine. MADELEINE Tu sais, Pierre ; je me rends parfaitement compte de la difficulté de ta situation. Mon intention n’est pas de te compliquer les choses. Denis a retrouvé ta trace. J’ai pensé qu’il était normal que tu connaisses l’existence de tes deux fils. Je sais qu’ils sont heureux d’avoir désormais un père, mais tu es libre d’agir comme tu l’entends. PIERRE Madeleine, tu es une femme formidable, et j’apprécie fortement ton attitude. Mais je ne te le cache pas, je suis très heureux d’avoir deux fils, et il n’est pas question que je les ignore, ni même que je ne les vois que dans la clandestinité. Ils sont mes fils, et ils le seront en plein jour. Bien entendu, cela va me poser de gros problèmes avec Caroline et même, dans un premier temps avec Brigitte, mais il n’est pas question que je me dérobe à mes devoirs de père. Par la force des choses, je n’ai pu les élever ( ce que tu sembles avoir bien fait, entre parenthèse) , mais j’entends bien rattrapper le temps perdu. MADELEINE Je ne connais pas Caroline, et je n’ai pas de conseil à te donner. Mais si j’étais à sa place, je crois que j’aimerais être mise au courant très franchement, sans finesse ni précaution, par mon mari. PIERRE Je pense que c’est ce que je vais faire, dés demain matin. A ce moment là, Denis l’appelle : DENIS Papa ! Pierre est perdu dans ses pensées, et Denis répète Papa ! PIERRE Oui ? Ha ! Excuse moi. Je ne suis pas habitué à être appelé Papa par une voix masculine ! Que veux tu ? DENIS Ta femme me semble très sympathique. As-tu l’intention de nous présenter à elle ? PIERRE Certainement. Mais il faut me laisser le temps de trouver une formule. ( A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Lun 4 Déc - 23:40 | |
| ALAIN Moi je te propose d’attendre son anniversaire, et de lui dire : « Chérie, je voulais cette annèe te faire un cadeau vraiment exceptionnel. Un cadeau que personne d’autre que moi ne pourrait te faire. Qui sorte de l’ordinaire. Jusqu’à maintenant, tu as eu du 5 de chez Chanel, un carré Hermès , c’est d’un ringard !!!Même le string que t’a offert ta fille l’annèe dernière, c’est d’un commun !!!Non. Rien de tout cela ! Voilà. Je t’offre mes deux grand fils, et à partir de ce jour, tu seras leur belle mère adorée » DENIS Non Alain. Tu es trop brutal. C’est à une femme que Papa va s’adresser. Il faudrait présenter les choses autrement .D’une façon plus douce, en faisant jouer les sentiments. Par exemple : « Caroline, je sais que tu souffres de n’avoir qu’une fille unique. Ne dis pas le contraire. Je le sais. Tu en souffres. A nos ages c’est évident, il est difficile de remédier à cet état de fait. Mais je veux faire quelque chose de merveilleux pour toi. Bien sur, nous pourrions adopter un garçon. Mais ce n’est pas l’idéal. On ne sait pas le plus souvent d’où ils sortent ces gosses. Non ce n’est pas la solution. Il faut trouver autre chose. J’ai une petite idée, j’espère qu’elle te plaira. Voilà. Il se trouve que je viens de retrouver 2 fils. Non, non, je t’assure, j’ignorais que je les avais. Alors je te propose de te les présenter, et tu seras la belle mère de deux magnifiques garçons de 18 ans. Heureuse ? « PIERRE Merci les enfants pour vos précieux conseils. J’apprécie votre humour. Mais soyons sérieux. …….Je vais sans doute adopter une attitude moins guillerette. Car , voyez vous, je connais bien Caroline, et je sais que son amour propre va énormément souffrir. Je vous demande de prolonger votre séjour ici jusqu'à demain soir. Je m’engage à vous téléphoner à votre hotel demain après midi. Franchement, je ne sais pas comment je vais aborder le problème avec Caroline. Ce sera fonction de l’ambiance. Mais ce que je sais, c’est que dés son arrivée, je lui parlerai et que je vous tiendrai au courant. Un peu de patience, Faites moi confiance. Et en tout état de cause, maintenant que je sais votre existence, rien ne me séparera de vous. Si vous le voulez bien, maintenant, je vous emmene au restaurant. ( Ils se lèvent tous les trois, sortent de la pièce pendant que le rideau tombe) - Le rideau se lève sur la même pièce. Seul changement, les apéritifs et les verres ont disparu, et au milieu de la table basse, un énorme bouquet de fleurs, de dimensions peut être un peu exagérées…. Pierre est habillé « en ville », très élégant. Mais il est fébrile, redresse un cadre qui était parfaitement droit, déplace un peu le bouquet de fleurs, et penche la tête sur le coté pour mieux juger de l’effet. Enfin on le sent très nerveux. A plusieurs reprises, il regarde sa montre et vient sur l’avant scène pour s’adresser au public. - J’ai un sacré trac. Caroline et Brigitte sont en automobile. Elles devraient déjà être là. Comme je voudrais être déjà à ce soir !! - ( On entend des bruits dans le couloir d’entrée et des voix) - PIERRE - Aïe,aïe aïe, les voilà. Ne soyez pas vaches, gentils spectateurs ! soutenez moi !!!!!Si vous me voyez géné, applaudissez bien fort pour me laisser le temps de réfléchir. D’accord ? Merci ! Caroline qui poursuit une conversation avec Brigitte entre dans la pièce, et ils s’embrassent tous les trois, avec les formules de retrouvailles habituelles. BRIGITTE Vous savez, je vous l’ai dit, c’est aujourd’hui l’anniversaire de ma copine Roxane. Elle m’a invité pour le déjeuner, il est 11 heures, je peux y aller ? PIERRE ( que cela arrange)
Mais bien sur, ma fille, vas, vas, . As-tu prévu un cadeau pour Roxane ? BRIGITTE Bien sur, Papa !je sais vivre ! Ne t’inquiète pas ! CAROLINE Bon, vas y. Mais surtout ne rentre pas trop tard Brigitte sort. Et CAROLINE s’adresse à Pierre. Je me demande si nous ne lui laissons pas trop de liberté. Il est difficile de trouver le juste milieu. Je te trouve un peu laxiste avec Brigitte. PIERRE Mais non, mais non. Il faut être de son temps Caroline regarde longuement Pierre. CAROLINE Mais c’est bizarre, tu as quelque chose de changé. Tu n’es pas malade ? PIERRE Non, non, je me porte très bien. Mais j’ai quelques ennuis.. ; CAROLINE Professionnels ? PIERRE Non. Pas professionnels. Ils nous concernent ! CAROLINE inquiète Tu ne m’aimes plus ? Il y a une autre femme ? PIERRE Allons calme toi. Il n’y a rien de dramatique. Ecoute moi calmement. Asseyons nous ( ce qu’ils font) Voilà. Il y a une vingtaine d’annèes, j’étais allé en vacances à Biarritz. J’ai rencontré une femme…. CAROLINE( le coupant) Et vous vous êtes revus et vous êtes retombés dans les bras l’un de l’autre… PIERRE Et si tu me laissais parler. Et si tu m’écoutais calmement, sans m’interrompre ? Donc, pendant ces vacances à Biarritz, j’ai rencontré une jeune femme, et nous avons eu une aventure de vacances CAROLINE Et vous vous êtes revus. Ne me dis pas le contraire ! PIERRE Ce que je te dis c’est que tu commences à m’énerver !!!! Ecoute jusqu’au bout, après tu parleras ! Les vacances terminées, nous sommes repartis chacun de notre coté et nous n’avons plus eu de nouvelles l’un de l’autre CAROLINE Tu vois ? Je ne dis rien. Je t’écoute. PIERRE Oui. Hé bien continue. L’autre jour on sonne à la porte.. CAROLINE C’était elle !
PIERRE Tu es pénible !!! Non, ce n’était pas elle. C’était un jeune garçon. Il ne voulait pas me dire qui il était, puis il a fini par m’appeler Papa CAROLINE QUOI ??
PIERRE Oui. il se trouve qu’après être retournée chez elle, les vacances terminées,Madeleine s’est rendue compte qu’elle était enceinte. CAROLINE Et c’est toi le Père ? Mais ça pourrait être n’importe qui !! PIERRE Oui, c’est moi le père. Elle a essayé de m’écrire, mais juste à ce moment là, j’avais été nommé en catastrophe en Avignon, et je suis parti sans faire suivre mon courrier. Mes lettres revenaient chez Madeleine avec la mention » n’habite plus a l’adresse indiquée » CAROLINE Ainsi, tu as un fils ? PIERRE C'est-à-dire….que j’en ai deux. Ce sont des jumeaux CAROLINE Tu me dégoutes. Tu as pour dire » j’ai deux fils », un petit air suffisant du male fier de ses prouesses. Mais comment as tu pu me faire ça, ???? PIERRE Mais te faire quoi ? Tout cela se passait avant que je te connaisse, et je n’ai appris l’existence de mes deux fils qu’hier. Je ne t’ai jamais rien caché
CAROLINE Mais durant tout notre mariage, tu n’as pas cessé de penser à elle ! PIERRE Mais c’est faux !!Elle m’était complètement sortie de l’esprit. D’ailleurs, je te l’ai dit, je ne lui ai jamais écrit. Et pourtant, moi j’avais son adresse ! CAROLINE C’est dégoutant ! ( Elle réfléchit un instant) Ainsi, tu crois avoir trois enfants ? PIERRE Je suis certain d’avoir trois enfants CAROLINE Mon pauvre Pierre !! ( A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Mer 6 Déc - 0:17 | |
| PIERRE Quoi, mon pauvre Pierre ? CAROLINE Tu crois avoir trois enfants, mais légalement, tu n’en as qu’un ! PIERRE C’est vrai. Mais biologiquement j’en ai trois. CAROLINE Mon pauvre Pierre !! tu crois avoir 3 enfants, mais légalement tu n’en a qu’un et biologiquement tu n’en a que 2 !! PIERRE Quoi ???? Quelle bétise as-tu inventé ? Que veux tu dire ? CAROLINE Hé, non. Brigitte n’est pas de toi. Tu n’est pas le père de Brigitte !Tu as bien compris ça ? PIERRE Mais enfin, qu’est ce que c’est que cette histoire ? CAROLINE Oh ! elle ressemble un peu à la tienne. A ton tour de m’écouter sans m’interrompre. Te souviens tu lorsque ta compagnie d’assurances t’ a demandé d’aller à Dakar pour faire l’intérim de l’Agent Général qui ,avait été rapatrié sanitaire ? Tu es parti trois mois. J’ai fait la connaissance d’un jeune homme très gentil. Nous avons eu « une aventure de vacances » nous aussi. Je me suis trouvée enceinte, et lorsque la petite est née, je t’ai dit qu’elle était prématurée de 7 mois et demi, et que nous l’avions fabriquée le jour de ton retour. C’était faux. Elle est née normalement à terme, et son père, ce n’est pas toi. PIERRE Mais c’est dégueulasse !!!!! Ca n’a rien à voir avec ma propre histoire. Quand j’ai connu Madeleine, je ne te connaissais pas. Quand tu m’as trompé, nous étions mariés. Je croyais te connaître depuis17 ans, et en fait, je ne te connaissais pas du tout ! Et ce « jeune homme très gentil », je suppose que tu l’as revu ? Sait il que Brigitte est sa fille ? Et comptes tu mettre ta fille au courant de tes turpitudes, ou dois je lui dire qu’elle n’est pas ma fille ? CAROLINE Ho là : ho là ! Et toi, vas-tu lui dire que tu as deux fils qu’elle ne connaît pas ? C’est trop facile de s’exonérer de ses propres fautes en parlant des petits accidents survenus aux autres !! PIERRE Je suis sidéré par l’ampleur de ta mauvaise foi !!Mon Dieu ! Comment ai-je pu vivre avec un être pareil !! S’il n’y avait pas Brigitte qui n’est peut être pas ma fille, mais que j’aime comme si elle l’était, je te quitterais sur le champs ! Mais je ne veux pas laisser cette gamine entre les mains d’une …..d’une irresponsable, et le terme est gentil. CAROLINE( pleurant) Oh Pierre ! est ce vrai que tu as deux fils ? PIERRE Oui, C’est vrai. Je ne le savais pas jusqu'à hier, je le jure. Mais il n’y a aucun doute CAROLINE Mais comment peux tu dire qu’il n’y a aucun doute ? PIERRE Parce que tout concorde, et Madeleine est formelle.Il n’y a que moi qui puisse être leur père. CAROLINE C’est ça !! Tu prétends ne pas avoir revu Madeleine depuis prés de 20 ans, mais tout ce qu’elle dit est parole d’évangile. C’est une femme merveilleuse, moralement irréprochable, et pourtant, elle a couché avec toi…Alors que moi, que tu connais depuis 18 ans tu me traites de tous les noms… PIERRE Mais bon sang ! Madeleine et moi étions libres, alors que toi tu étais mariée lorsque tu as fait un enfant avec un autre. CAROLINE Je trouve que tu as accepté bien rapidement de ne pas être le père de Brigitte. Il est vrai que ça t’arrange pour aller vivre avec « l’autre » en ne te sentant responsable de rien. PIERRE Mais enfin, je te comprends pas. Brigitte est elle, ma fille ? Oui ou non ? CAROLINE Tu me traites plus bas que terre.Il n’y a aucune raison pour que tu me croies. Que je dise une chose ou son contraire !Alors, à quoi bon ? PIERRE Je suis certain d’une chose : c’est que tu veux te venger. Maintenant, m’as-tu dis la vérité ou non ?….Je l’ignore…...J’ai besoin de savoir. CAROLINE Tu as besoin, tu as besoin…Moi aussi j’ai besoin de savoir ce qu’il y a entre cette femme et toi ! PIERRE Moi, je t’ai dit la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. Maintenant, je sais que les menteurs ne peuvent admettre que d’autres disent la vérité, et c’est pourquoi tu ne me crois pas. CAROLINE Moi aussi je t’ai dit la Vérité ! PIERRE Quand ? Quand durant 15 ans tu m’as laissé penser que Brigitte etait ma fille ou quand tout à l’heure tu m’as dit qu’elle ne l’était pas ? CAROLINE Ne perds pas de vue, que c’est toi qui a commencé à me flanquer une pépée et tes deux fils dans les jambes. PIERRE Je constate qu’il n’est pas possible d’avoir une discussion sérieuse avec toi ! Je sors ! CAROLINE Tu vas les retrouver ? PIERRE Je ferai comme toi. Je ne répondrai pas. Pierre sort. Caroline s’écroule sur un fauteuil en pleurant . Le rideau tombe.
Lorsque le rideau se lève, de décor est le même. Brigitte est seule en scène.. Les jambes passées au dessus l’accoudoir d’un fauteuil, elle bouquine, mais manifestement, elle n’est pas à sa lecture.De temps en temps, elle quitte des yeux son livre, lève la tête et semble réfléchir profondément . On entend quelqu’un qui ouvre la porte d’entrée. Quelques secondes plus tard, son père rentre.Il a l’air soucieux. Brigitte se lève, pose son livre et vient dans les bras de son père BRIGITTE Papa, dis moi ce qui se passe. Je sens bien qu’il y a quelque chose entre maman et toi, mais on ne me dit rien. Je t’en supplie mon petit papa, parle moi.. PIERRE Tu sais ma chérie, ce n’est pas facile. Il s’est en effet passé des choses ….préoccupantes ces jours ci.Mais je ne sais pas tout. Je vais te dire ce dont je suis sur. Tu y as droit Voilà. Avant que je connaisse ta Maman, j’étais allé en vacances à Biarritz. Là, j’ai connu une jeune fille, et…nous avons eu une courte aventure. Les vacances terminées, chacun est rentré chez soi. En ce qui me concerne, en arrivant chez moi, j’ai trouvé une lettre de ma Société qui me demandait de partir immédiatement en Avignon. Je suis parti en catastrophe, sans demander à faire suivre mon courrier. Or la jeune fille s’est retrouvée enceinte. Elle a essayé de m’écrire mais ses lettres lui revenaient. Elle a mis au monde 2 garçons qui ont aujourd’hui 19 ans. L’un d’eux par internet a retrouvé ma trace, et c’est ainsi que j’ai appris ma paternité. Je l’ai dit à ta mère, qui m’en veut énormément.
BRIGITTE Alors, ça !!! Mais elle est très drole ton histoire ! Puisque tu ne connaissais pas Maman, elle a tort d’être jalouse ( un temps..) Alors, si je comprends bien, j’ai 2 frères…enfin des demis frères . J’aimerais bien les connaitre. Ou sont ils ? (A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Mer 6 Déc - 6:29 | |
| PIERRE Ils habitent à Montélimar, mais ils sont encore là aujourd’hui. Je les ai vu hier.
BRIGITTE Comment sont ils ? PIERRE Rassure toi. Tes deux demis frères sont très bien sur tous les plans. Ils sont très en avance dan,s leurs études, et très sympathiques. BRIGITTE Puisqu’ils sont ici, nous pourrions les voir ! PIERRE Tu sais , les choses ne sont pas si simples. Ta mère n’est pas ici ? BRIGITTE Non. Elle sera là à 11 heures ( Brigitte regarde sa montre) il est 11 heures 10, elle ne va pas tarder. Un moment de silence, puis Brigitte reprend Bien sur, cela va présenter des problèmes. J’ai dit tout à l’heure que c’était drole, mais, c’est vrai que pour Maman, ça ne l’est pas. Et la ….dame, tu l’as vu aussi ? PIERRE Evidemment. Elle était avec ses deux fils. BRIGITTE Et comment est elle, Elle ? PIERRE Oh, écoute, là n’est pas le problème. Le problème c’est avant tout ta mère. Je ne veux pas qu’elle soit malheureuse, mais d’un autre coté, maintenant que je sais que j’ai deux fils, je tiens absolument à tenir auprés d’eux le role de père. BRIGITTE Je te comprends Papa. Mais ce sera très dur pour Maman. Que vas-tu faire ? PIERRE Pour le moment, je te l’avoue, je n’en sais rien. Je vais essayer de raisonner. ta Mère, mais…..Tiens, j’entends la clé dans la porte. Elle arrive.
En effet, Caroline, entre. Elle est pâle et nerveuse. BRIGITTE Maman, Papa m’a tout dit. Il me semble que tout cela n’est pas très grave. Mais je vais vous laisser. Je vais dans ma chambre. Elle sort CAROLINE Tu lui as tout dit. Mais quoi, exactement ? PIERRE Je lui ai dit ce que je dont je suis sur. Je ne lui ai pas parlé de l’éventuelle remise en cause de ma paternité en ce qui la concerne. CAROLINE Ah, bon !! Mais elle a dit que tout cela ne lui semblait pas très grave. Je me demande bien comment tu lui as présenté les choses… PIERRE Je lui ai exposé les faits, tels qu’ils se sont déroulés. C’est tout. J’avoue avoir été un peu surpris par sa réaction. Elle est heureuse d’apprendre qu’elle a deux frères. Maintenant, j’aimerais que tu me répondes franchement. Brigitte est elle ma fille oui ou non ? CAROLINE Tu as fait des études de droit. Tu sais que le père est réputé être le mari de la mère. PIERRE Arrète de te ficher de moi. Réponds !! CAROLINE Mais dis donc ! tu ne t’es pas fiché de moi, avec ta pépée ! Tu es un merveilleux géniteur ! 2 d’un coup ! Chapeau. Songe que Brigitte, elle, est fille unique, tu as peut être là un petit indice….. PIERRE Tu as un esprit fou ! Mais si tu ne veux pas me répondre, je dis à Brigitte que je ne suis pas son père, et que lorsque mon travail m’a appelé en Avignon, sa mère en a profité pour se vautrer dans un lit avec un autre. CAROLINE A elle, je dirais le contraire, et tu n’as aucune preuve. PIERRE Et si tu me disais ce que tu veux exactement ? Tu veux que nous nous séparions ? C’est ça que tu veux ? CAROLINE Ca t’arrangerait bien, hein ? Hé bien non. Je ne te ferai pas ce plaisir ! Tu resteras avec moi, et ……avec ton doute. Un moment de silence PIERRE Bien. D’une part je vais dire à Brigitte le doute dans lequel tu veux me laisser, et d’autre part, comme elle a manifesté le désir de connaître mes deux fils, je vais leur demander de venir. CAROLINE Ici ? PIERRE Oui. Bien sur ici. CAROLINE Ah, non !!!Ca je ne l’admets pas !!Que tu fasses venir ces….gens là, chez moi, il n’en est pas question !! PIERRE Chez toi ? Mais dis donc, je suis aussi , chez moi !!Je peux recevoir qui je veux. Maintenant, si tu préfères t’absenter pendant que je présenterai Brigitte à mes fils, tu pourras aller faire des courses… CAROLINE Alors tu voudrais me flanquer à la porte de chez moi ? Il n’en est pas question. Bon !!Fais les venir ! D’ailleurs je voudrais bien savoir quelle tête elle a cette…aventurière… PIERRE Comme tu voudras. Je vais leur téléphoner. Pierre sort de la pièce pour aller téléphoner dans son bureau. Furieuse, Caroline trépigne de rage, puis se met à pleurer , pendant que le rideau tombe. ( A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE Jeu 7 Déc - 0:07 | |
| Le rideau se lève. Nous sommes toujours dans la même pièce. Pierre et Brigitte discutent, assis dans des fauteuils. Caroline entre. Elle a fait de gros efforts de toilette. Trop même. Elle a trop de bijoux et sa robe trop barriolée de couleurs criardes. CAROLINE Il est 15 heures. L’exactitude n’est pas le fort de tes…… invités. PIERRE Il n’est pas encore 15 heures. Quelques secondes après, la sonnette retentit. Pierre regarde sa montre, et dit en regardant Caroline PIERRE 15 heures justes. Il faudra que tu trouves autre chose ! Il va ouvrir. Madeleine entre, puis Alain Denis et Pierre PIERRE fait les présentations. Les 2 garçons et Brigitte sont assez à l’aise. Les adultes sont beaucoup plus génés. Il est certain que cette réunion sort un peu de l’ordinaire. DENIS Et puisque tu es…….l’ordonnateur de l’extraordinaire, nous t’écoutons. ALAIN Oui. Nous écoutons l’ordonnateur…..religieusement PIERRE A la bonne heure. Même à des moments délicats vous ne manquez pas d’esprit..Même si vos astuces sont un peu…funèbres. Bon. Au fond,les choses sont simples. Jeune homme célibataire j’ai rencontré Madeleine. Aprés notre séparation, et à mon insu, elle a eu deux enfants de moi. Je viens seulement de l’apprendre. Par la suite je me suis marié avec Caroline et nous avons eu une fille Brigitte. Je pense que ces évènements ne devraient rien bouleverser dans nos vies respectives. Je voudrais seulement pouvoir entretenir des relations suivies avec Alain et Denis, mes enfants. CAROLINE Et moi ? PIERRE Quoi, toi ? CAROLINE Il faudra que je reçoive tes enfants naturels ? Et leur mère, aussi par dessus le marché ? MADELEINE Je suis prète également à recevoir Brigitte, la sœur de mes fils. CAROLINE Qu’en savez vous, si Brigitte est la sœur de vos fils ? MADELEINE Mais enfin…..Brigitte est bien la fille de Pierre ? CAROLINE Je répète : Qu’en savez vous ? BRIGITTE Mais Maman, qu’est ce que tu racontes ? CAROLINE Toi, ne te mèle pas de ça !! BRIGITTE Quoi ? Tu laisses entendre que Papa…n’est pas mon Papa, et tu penses que cela ne me regarde pas. DENIS Je crois Madeleine, qu’il faudrait arréter les frais !!!!! PIERRE Tu appelles ta mère par son prénom ? Et qu’est ce que ça veut dire : « Il faudrait arréter les frais » ? ALAIN Je crois que Denis a raison. Arrétons Maman !Ca va trop loin ! PIERRE Ca veut dire quoi tous ces mystères ? MADELEINE Bon, d’accord les petits. On s’arrète de jouer. C’est vrai que j’ai rencontré Pierre il y a une vingtaine d’annèes lors de vacances à Biarritz. C’est vrai que nous avons eu une aventure. Un an plus tard, Alain naissait. Bien sur, Pierre n’en est pas le père. Je vivais avec son père 10 mois avant sa naissance. 3 ans plus tard, le père d’Alain et moi, nous nous sommes séparés. J’ai élevé mon fils seul. Denis est un de ses copains. J’avais parlé à Alain, il y a quelques mois de l’aventure que j’avais eu avec Pierre. Ils se sont amusés à le retrouver sur internet. Puis,ils ont eu l’idée de monter un petit scénario, pour rire un peu. Il m’en ont parlé. A l’idée de revoir Pierre,et par curiosité, j’ai accepté de rentrer dans le jeu. Je reconnais que ce n’est pas de bon gout, et lorsque je vois le mal que nous avons fait à Caroline, j’ai honte d’avoir participé à cette farce .Je suis désolée. CAROLINE De très mauvais gout, en effet cette farce. Que trois personnes se soient mises d’accord pour la jouer me stupéfie. C’est lamentable. BRIGITTE En tous cas, je suis un peu triste de n’avoir pas de frère…Mais j’aimerais quand même bien les revoir tous les deux…. PIERRE Une seconde. Si j’ai bien compris, tu es la mère d’Alain ? MADELEINE C’est exact.
PIERRE Puis je avoir sa date de naissance exacte ? MADELEINE Quelle bizarre curiosité ! Pourquoi cette question ? Je te dis que ce n’est pas ton fils. C’est tout ! PIERRE Alain donne moi ta date de naissance !
( A suivre) http://aristee.canalblog.com/ | |
| | | Abeille Premières histoires
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 08/11/2006
| Sujet: PATERNITE( FIN) Jeu 7 Déc - 23:52 | |
| MADELEINE ( qui intervient vivement) Ecoutez, j’ai avoué que j’ai eu tort de suivre les enfants quand ils ont voulu mettre sur pieds cette petite comédie. Je vous renouvelle mes excuses, et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. Surtout, je voudrais que notre bétise n’entraine pas de conséquences facheuses pour votre couple. Maintenant, nous allons prendre congé( elle se lève) Allons les enfants, partons, et excusez vous à votre tour PIERRE Nous n’en sommes plus à quelques minutes prés. Madeleine, rassieds toi. Alain, réponds à ma question : Quelle est ta date de naisance ?
CAROLINE Je constate, Pierre que tu fais tous les efforts possibles pour démontrer que tu as un ou des enfants naturels. Ca me dégoute. Je préfère m’en aller ( Elle sort) MADELEINE Je suis désolé, Pierre. Tu vois, il est préférable que nous partions rapidement ( elle se relève) PIERRE Rassieds toi Madeleine. Il y a quelque chose qui me chiffonne. Alain, réponds à ma question. Quelle est ta date de naissance ? ALAIN Hé bien pour que cela concorde, je me suis vieilli de 1 ans. Je n’ai pas 19 je n’en ai que 18.Et cela prouve que vous n’êtes pas mon père. Je vous demande de nous pardonner. Nous ne pensions pas que cette petite plaisanterie pouvait entrainer des conséquences désagréables. PIERRE Tu as 18 ans ? Donne moi ta date de naissance ! ALAIN Je suis né le 15 Avril 1988. Et comme Maman et vous, vous vous étiez rencontrés durant l’été 86, vous n’êtes pas mon père. Ce que je regrette d’ailleurs PIERRE ( réfléchissant) Attends, attends. L’été 86, c’est faux. C’est en Juillet 87 que je suis allé à Biarritz et que j’ai fait connaissance de ta mère. Juillet 86- Avril 87=9 mois. Pourquoi as-tu menti Madeleine ?
MADELEINE J’avais parlé de notre aventure à Alain, sans préciser de date. Quand Denis et Alain sont venus me parler de leur projet de venir te voir, j’ai d’abord refusé. Puis, je l’avoue, j’étais curieuse de savoir ce que tu étais devenu. Alors, pour qu’Alain n’en vienne pas à croire que tu pourrais être son père, je lui ai dit que nous nous étions connus durant l’été 86.C’est pour que tu crois à ta paternité qu’il s’est vieilli de 1 an. PIERRE Tu savais donc qu’Alain était mon fils ? MADELEINE Oui, bien sur. Tu es son père. Mais, si je voulais satisfaire ma curiosité, je ne voulais pas t’apporter des ennuis. Voilà pourquoi j’ai menti. ALAIN Mais alors, vous…pardon, TU, es vraiment mon père ? PIERRE J’avais déjà un indice qui me permettait de le croire. ALAIN Ah oui ? Lequel ? PIERRE Approche toi, viens ! ( Alain s’approche de Pierre. Pierre regarde le cou d’Alain) Je ne me suis pas trompé. Il me semblait bien avoir vu que tu avais sur le cou, à droite, une tache de naissance. J’ai la même, au même endroit, tiens regarde !( ce que fait Alain) ALAIN Oh oui !! c’est une certitude ! tu es mon père.Quand je pense que je voulais seulement faire une farce, en sachant que tu n’étais pas mon père !! et quand je t’ai vu, j’ai pensé que ce serait chouette d’avoir un père comme toi. Et maintenant, c’est vrai. C’est super !! BRIGITTE Je ne sais pas ce que vous pensez de tout ça, mais moi aussi je trouve que c’est super.J’ai un frère, d’une part, et d’autre part Denis n’est pas mon frère ! ( Elle rougit en se rendant compte de ce que ce qu’elle vient de dire sous entend) enfin, je voulais dire….qu’un frère, ça me suffit ! DENIS ( souriant) Tu n’aurais pas préféré que ce soit moi ton frère ? BRIGITTE Oh non alors !!! Zut et zut ! tu me fais dire des bétises. Je voulais dire que je t’aime bien, mais pas comme un frère… PIERRE C’est bien ce que je croyais avoir compris !! A ce moment là, Caroline entre dans la pièce. Elle est habillée pour sortir ( manteau et sac à main) CAROLINE Avant de sortir, je voudrais savoir ou vous en êtes. J’ai moi aussi des décisions à prendre. PIERRE Nous n’en avons pas terminé. Reviens dans une heure, et j’espère être en mesure de tout te dire. CAROLINE J’espère qu’à mon retour, « tout ce monde » sera parti MADELEINE Vous pouvez en être certaine. Nous ne resterons plus très longtemps. Caroline sort. PIERRE Bien. Je préfère que Caroline ne soit pas là. Donc les faits sont désormais très clairs. Madeleine et moi nous nous sommes connus en Juillet 1987. Alain est né en Avril 88, il est mon fils. Quand à Denis, c’est un copain d’Alain ( se tournant vers Brigitte en souriant) un simple copain Brigitte ! Du moins de ce coté les choses sont éclaircies. Comme j’ai eu l’occasion de le dire, je ne serai pas un père clandestin. J’espère Madeleine que nous pourrons être de simples amis et que Caroline l’acceptera, et peut être mieux….puisse lier des liens d’amitié avec toi, mais ça……… MADELEINE En fin de compte, notre plaisanterie de mauvais gout n’a pas que des aspects négatifs, puisqu’Alain a trouvé son père, et que son père ne semble pas malheureux de cette paternité ;;;;tardive. Je tiens à te rassurer Pierre : je ne troublerai ton ménage en aucune façon. Et maintenant, nous allons prendre nos bagages à l’hotel et nous retournons à Montélimar. Je te laisse ma carte, Pierre, tu téléphones à Alain quand tu veux. ( Madeleine, Denis et Alain se lèvent) BRIGITTE Dis, Papa, je peux les accompagner jusqu’à l’hotel puis jusqu’à la gare. PIERRE Mais bien sur vas ! Fais mieux connaisance avec ton frère, et ….avec celui qui ne l’est pas ! ( Tout le monde sort, et Pierre se retrouve seul.) Il vient d’allumer une cigarette lorsque Caroline entre. Elle n’a plus de manteau ni de sac PIERRE Tu rentres juste au moment ou il viennent de partir. CAROLINE Je le sais. Je ne suis pas sortie. J’attendais qu’ils s’en aillent et je viens d’entendre se refermer la porte d’entrée. Alors, ou en êtes vous ? PIERRE Les choses d’un coté sont extrèmement claires. Alain est mon fils. Denis un de ses copains ( au gout de Brigitte d’ailleurs semble t il) Madeleine, s’est engagée à ne jamais troubler notre ménage. Il n’y a d’ailleurs plus aucune attirance de part et d’autre. Je verrai mon fils de temps en temps. Voilà. Tout est simple. Maintenant c’est avec toi qu’il faut éclaircir certaines choses. 2 choses pour être précis Tout d’abord, Brigitte est elle ma fille, ou as-tu eu une aventure dont elle est née ? Ensuite, quel attitude entends tu avoir envers mon fils. ? Voilà. Je t’écoute. CAROLINE Es tu sur de ne plus être attiré par Madeleine ? PIERRE Certain. Tu es ma femme. C’est toi que j’aime. CAROLINE J’ai vécu des annèes avec un poids sur la conscience. Je vais m’en décharger Tous ces évènements finalement vont me le permettre. Tu es parti 3 mois en Afrique pour faire un remplacement d’Agent général. Trois semaines après ton départ, j’ai eu une aventure d’un soir avec un représentant de commerce. Ce fut sans lendemain. Brigitte est née plus de 10 mois après cette aventure. De plus, et tu le sais très bien, puisqu’elle ne faisait que 2 kilos200, Brigitte est une prématurée. Il n’y a aucun doute. Tu es son père. J’ajoute qu’en dehors de ce seul faux pas, je ne t’ai jamais trompé. Si tu me pardonnes, j’aurais le cœur plus léger, et de mon coté, je crois que je pourrais voir ton fils, sans aucune réticence… ;au bout d’un certain temps. PIERRE Apprendre en quelques heures que l’on a un fils et que votre femme vous a trompé, cela fait beaucoup. Mais enfin, disons, que l’un annulle l’autre. Repartons sur des bases nouvelles, et reformons des liens encore plus solides. CAROLINE Ouf ! J’ai l’impresion de sortir d’un long tunnel. Je suis soulagée d’avoir pu te parler. Tiens ? J’entends la porte d’entrée. C’est Brigitte qui doit revenir. En effet, Brigitte rentre, rayonnante BRIGITTE Oh, vous savez ce que m’a dit Denis ? PIERRE Non. Mais je suis sur que c’est quelque chose de très intelligent. Viens ma fille. Il prend sa fille dans ses bras et Caroline se joint aux embrassades, pendant que Le RIDEAU TOMBE | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: PATERNITE | |
| |
| | | | PATERNITE | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |