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 Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]

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Akae
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Akae


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MessageSujet: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:40

Bonjour !

Je me présente, Cadfael Jon William Gynn ap Nudd Stark. Mais en fait appelez moi Cad. La seule raison pour laquelle j'aime donner mon nom complet c'est que je trouve assez drôle de voir vos réactions en l'entendant. J'ai tellement joué avec différentes combinaisons de mon nom que je crois que je répondrais à n'importe lequel des quatre.
Est-ce que l'on est notre nom ? Je me souviens m'être posé très sérieusement la questions a différents moments clef de ma vie. Cadfael signifie Prince Combattant en gallois. Je ne suis pas Prince et loin d'être un Combattant. J'ai un style de duel plutôt…particulier. Mais j'aime la sonorité et la signification de ce prénom. Je dirais qu'il représente mon idéal. Ce que j'aurais aimé être si j'avais pu. Jon est le prénom de mon grand-père moldu mais c'est également une orthographe différente du premier prénom de mon père et de mon demi-frère (que j'appelais Junior lorsque j'étais enfant). J'ignore à quoi pensaient mes géniteurs en me donnant celui-là. Peut-être à me rappeler qui j'étais. Un sang mêlé mais l'hériter des Gynn ap Nudd. William est le prénom de mon grand père paternel. Il représente la volonté et j'aime beaucoup sa musicalité même si je m'en sers rarement.
Mes noms de famille maintenant. Car j'en ai deux aussi curieux que cela puisse paraître. Stark, la force en allemand, est mon nom officiel. C'est aussi celui sous lequel j'ai passé mon adolescence et le début de ma vie d'adulte. Jusqu'à la trentaine à peu prêt. Et Gynn ap Nudd… mon titre. Le perdre fut une véritable blessure pour moi. Je crois m'en être jamais vraiment remit. Pourtant ce n'est pas un nom porte bonheur. Gynn ap Nudd est la déesse galloise qui fait passer l'équivalent du Styx, le fleuve des morts.

Je vous arrête tout de suite, non, je ne suis pas gallois. Mon père est écossais et ma mère irlandaise. Les noms gallois sont une tradition venue du fond des ages. Il est probable que les Gynn ap Nudd aient imposé cette coutume de leur pays lors de la fusion avec les Stark d'Ecosse. Mais je vous épargne les détails. Ce genre d'histoire familiale est très compliqué et rarement intéressante. De toute façon moi je me considère comme anglais avec une légère tendance américaine. Je vous expliquerais plus tard.

Je suis né à l'aube d'un jour de printemps, en avril. Les domestiques disaient que j'avais marqué l'arriver des fleurs et que tout c'était couvert de verdure en une nuit. J'ignore si c'est vrai ou s'ils voulaient se faire bien voir mais j'aime cette idée.
Surtout qu'il n'y a rien de vraiment joyeux dans ma naissance. Ma mère, Mary Smith ne m'avait pas prévu, pas plus que mon père d'ailleurs. J'étais un accident comme cela arrive souvent pour les aînés.

Laissez moi vous parler un peu de mes parents, car je n'aurais pas le loisir de le faire par la suite. Ma mère naturelle, Mary Smith est née du mariage de la sorcière de sang pur, Ester Smith née Rosenberg, et de Jon Smith, reporter. Le seul portrait que j'aie jamais vu d'elle montre une petite femme, plus jeune que je ne le suis maintenant, aux longs cheveux blonds dorés comme les miens et aux yeux noisette. Je lui ressemble beaucoup, elle avait la même forme de visage que moi en plus fin, et elle était gauchère, ce dont j'ai hérité aussi. Tout ce que je sais d'elle c'était qu'elle était bien considérée dans le domestique bien que souvent triste et qu'elle avait fait ses études à Poufsouffle. Pour ma part, je n'en ai aucun souvenir.

Mon père par contre était quelqu'un de totalement différent. John James Brian Gynn ap Nudd, pour ne pas le nommer était le dernier rejeton de la famille Gynn ap Nudd. C'était un homme aux longs cheveux châtains qui prenaient des reflets roux lorsqu'il faisait beau et aux yeux verts et froids. Il ne m'a jamais montré une grande affection mais c'est longtemps battu pour que j'aie une éducation appropriée à mon statut d'héritier. S'il a échoué ce n'est pas de sa faute mais bien de la mienne. Je m'en souvient comme d'un homme dur et froid mais doté d'un très grand charisme et d'une prestance plus forte encore. Dans son ombre je n'ai jamais pu me sentir moi-même aussi ai-je passé mon enfance à l'éviter bien que j'ai toujours voulu lui ressembler.

Mon père était un homme de principe et ne s'attendait pas à avoir un sang mêlé pour héritier. Il n'avait jamais pensé que sa liaison avec la belle Mary aurait de telles conséquences mais lorsqu'elle tomba enceinte il du l'épouser. Rompre avec sa fiancée de toujours, Aidlin était moins scandaleux que d'avoir un bâtard. Il va s'en dire que s'il l'accueilli dans son château et lui donna les pouvoirs de châtelaine, mon père s'éloigna de ma mère et de moi autant qu'il le put. Ma mère, comme moi, était une femme sensible qui se laissait facilement emporter par ses sentiments. Elle aimait sincèrement mon père et ne survécu que deux ans à ce traitement. A peine le corps de ma mère porté en terre (dans un coin du cimetière familial, elle n'eut jamais sa place dans le caveau. Celui-ci ne contenait que des sangs purs. Un des avantages de mon impureté sera sans doute que je la rejoindrais dans notre petit coin de terre).
Père se maria ensuite avec Mère (je n'ai jamais réussi à la nommer autrement bien qu'elle ne ce soit jamais comporté comme une mère). Aidlin Jane Cléo Stark arriva donc au manoir avec ses cheveux noirs, ses yeux bruns et cette froideur brûlante que je prenais pour de la classe. Il paraît (toujours les domestiques) que notre première rencontre fut mémorable. Nouvellement arrivée elle voulu me mettre dans sa poche en me faisant un cadeau. Manque de chance, j'étais dans un de mes mauvais jours et je lui jetais le jouet sur le pied avec un 'nan' farouche. Rien ne pu me faire revenir sur ma décision. C'est un autre de mes traits de caractère. Quand je dis non, c'est non.

Mon frère naquit un an plus tard et mon éducation d'héritier commença. Je me souvient vaguement des leçons pour utiliser les couverts appropriés, les titres à utiliser et les leçons sur la pureté du sang. John William Brian Stark était pour moi un petit frère attendu et j'espérais beaucoup que quand il grandirait, on pourrait jouer ensemble. Je ne savais pas à l'époque qu'un véritable fossé nous séparait.
Aidlin nous interdit de jouer ensemble dès que nous fûmes assez grand pour comprendre ce que cela pouvait signifier. En fait, en y réfléchissant j'ai grandit un peu comme un fils unique. Mon frère et ma sœur ne l'ont jamais été que de nom. Bien sûr je n'avais spécialement envie d'obéir à Mère mais mon père nous avez imposé la même règle et lui je lui obéissait toujours.
Ma sœur a propos, est née trois ans après mon frère. L'année de mes six ans. Elle fut pour moi le symbole de ma déchéance. Je vais vous dire pourquoi.

Elle avait un an et pleurait de toutes ses forces. En ce début de soirée d'hiver, les enfants jouaient dans la salle à manger sous la surveillance de la bonne (qui n'a jamais eu d'autre nom que 'la bonne'). J'étais malade. Oh, rien de grave, de la fièvre, une jolie migraine, vaguement mal à la gorge. Le virus de base quoi. Mais en petit garçon doté d'une santé solide, je détestais cet état de fait et rien que l'idée d'être malade m'énervait. Alors ne parlez même pas d'un nourrisson poussant des cris stridents pendant vingt bonnes minutes sans se calmer. Je sentis la colère monter en moi et ma sœur se retrouva soudain sur les bois de la tête de cervidé qui décorait les murs. Ses vêtements se soudèrent au bois et il fallu les découper pour descendre la petite fille. Même la magie de mon père ne pu rien faire. J'avais découvert que j'étais un sorcier.
Une curieuse période de ma vie commença alors. Pour commencer je fus puni. Plus sévèrement que je ne l'avais jamais été puisque je fus condamné à faire le travail d'un elfe de maison pendant une semaine, recevant les ordres de tout le personnel et ravalé au rang de chose. C'est depuis ce jour que bien que je ne les apprécie pas, je n'ai que rarement un mot de colère contre mes elfes. Je les laisse plus ou moins se gérer tout seuls en fait.
Je n'ai jamais été quelqu'un de mesquin ou de bas mais avec l'apparition de ma magie on s'aperçu très vite que malgré ma bonne humeur et mes rires habituels, j'étais plus ou moins constamment en colère. Les choses avaient la mauvaise habitude de se coller sur mon passage. Curieux quand on pense que les premiers sorts sont souvent destructeurs ou défensifs. Les miens au contraire étaient bien plus vicieux. Lorsqu'on s'en rendait compte, j'étais déjà loin. Les victimes de mes plaisanteries étaient surtout mes cadets que la préférence affichée de mes parents rendaient difficiles à vivre. Je n'ai d'ailleurs que tardivement comprit le pourquoi de cette différence.
Je continuais toutefois ma vie de petit prince. N'allez surtout pas croire que j'étais malheureux ou maltraité. J'étais l'héritier d'un titre plus vieux que le monde, recevait des cours de danse, de maintient, de protocole, d'écriture et de lecture, j'avais à peu près tout ce que je désirais, excepté une vraie famille.
Une nuit, peu avant mes onze ans arriva une chouette avec une lettre cachetée de vert dans le bec. Mon inscription à Poudlard avait bien été validée. Je ne pu dormir cette nuit et j'allais dès l'aube réveiller mon père pour lui montrer fièrement que son fils allait devenir un grand sorcier.

Drôle de journée que ce vendredi 16 avril. Mon père me convoqua dans son bureau dans la matinée. C'était la première fois que je passais la porte de cette pièce. Mon cœur battait la chamade mais je me posais plein de questions. Pourquoi Père ne me félicitait pas devant tout le monde pour une fois. Je l'avais mérité non ?
J'entrais donc, m'arrêtait sur le seuil de ce qui allait devenir plus tard la bibliothèque, impressionné par tous les livres que je voyais ici. J'ai toujours aimé les livres car ils ne m'ont jamais mentit. Je saluais mon père comme on me l'avait apprit et attendit impatiemment qu'il prenne la parole. Son regard pour une fois n'était pas froid mais inquiet. Il commença à me raconter l'histoire de Poudlard et plus particulièrement de Salazard Serpentard et de sa maison. J'avais déjà entendu tout ça une bonne vingtaine de fois et ne comprit pas pourquoi il insistait tellement. Ingénument, je lui demandais pourquoi il me disait ça. Notre famille avait toujours été à Serpentard et c'est sûrement là que j'irais non ?

Et bien non. Père m'apprit que Mère n'était pas ma mère, que Junior et Jane n'étaient pas vraiment mes frangins et que, de plus, mon sang n'était pas pur. Il m'expliqua qu'il pensait qu'en me cachant la vérité je deviendrait digne de mon rang mais que ma maudite mère naturelle, Mary, m'avait transmit toute sa pollution et qu'il était clair maintenant que je ne serais jamais un bon Stark. Néanmoins je devais faire de mon mieux pour faire honneur à ma famille à Poudlard et surtout à ne pas lui faire honte.
Je fus anéantit par cette nouvelle. Toute ma vie on m'avait apprit à mépriser les moldus et voilà que mon grand père en était un !
Il me fallu rien de moins que mon anniversaire pour me remettre. Je refusais de partager mon gâteau avec ma belle famille, me disputait avec mon père et remontait dans ma chambre avec une part et mes cadeaux.
Tout passe et lorsque le temps d'aller à Poudlard arriva enfin, j'avais déjà oublié cette histoire. Enfin en partie, disons que je l'avais accepté. Je fus comme tout le monde vivement impressionné par le train, les gens, et le château évidemment. Fier comme Artaban je disais à qui voulait l'entendre que j'irais à Serpentard et que je deviendrais préfet. J'étais véritablement prêt à tout pour prouver à mon père que j'étais bien son fils à lui et qu'il pouvait être fier de moi. Je me trompais, évidemment.


Dernière édition par le Lun 3 Sep - 12:49, édité 1 fois
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Akae
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:41

Stark n'est pas vraiment au début de l'alphabet et je fus l'un des derniers à passer. La plupart des enfants que j'avais rencontrés dans le train étaient déjà répartis et je sentis des centaines de regards se poser sur moi. Sans montrer ma gêne, j'escaladais le tabouret (je n'ai jamais été très grand) et laissait le Professeur Dumbledore poser le Choixpeau sur ma tête. Serpentard ! C'était là que je voulais aller. Père m'avait dit que ce n'était qu'une question de volonté aussi je me concentrais très fort, répètant le nom de cette maison dans mon esprit et essayant de chasser mon impureté de mon esprit.
Le choixpeau ne dit rien pendant ce qui me parut un long moment. Puis une voix songeuse se fit entendre.
"Tu n'as rien d'un Serpentard. Ni la ruse, ni l'ambition. Non, tu es intelligent et vaillant. Serdaigle ou Gryffondor seraient plus adaptés."
"Poufsouffle ?" Pensais-je sans y croire vraiment, voulant au moins suivre les traces de ma mère mais trop anéantit pour penser à autre chose qu'à ce qu'allait dire mon père, mon héros, mon modèle.
"Oh ! Je vois une grande loyauté et de la noblesse. Le doute n'est plus possible. Ta maison sera donc… Gryffondor !"
Je mit quelques secondes à comprendre que seul ce dernier mot avait été prononcé à haute voix et il fallu littéralement me pousser jusqu'à la table commune dont s'élevaient pourtant des cris d'encouragement.
Je ne passais pas une bonne soirée et je crois que je me mis tous mes voisins à dos. Il faut dire que je ne me sentais pas à l'aise. J'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal mais ne savait pas quoi. Je me souvenais des paroles d'Ollivander lorsqu'il me donna ma baguette. Elle était plutôt commune, sauf son bois. De l'ajonc. Un bois celtique, lié au dieu celte Lug… le dieu suprême du panthéon tout de même (et chez les gallois il se nomme Llew Llaw Gyffes ce qui signifie "à la main adroite", anecdote amusante si l'on sait que l'on ne peut pas être plus gaucher que moi). D'après lui, l'ajonc était le symbole d'un chemin que l'on suivait. Il l'avait décrite comme souple et très bonne pour la métamorphose. Je lui avais demandé si elle était forte pour combattre mais il m'avait regardé d'un drôle d'air comme si j'avais dit quelque chose de mal et n'avait pas répondu.
Le lendemain, comme d'habitude, je me levais en même temps que le soleil. Je descendis sans bruit du dortoir, m'habillait de cet horrible uniforme rouge et or et traînait dans la salle à manger. J'attrapais un préfet et le suppliait de me laisser aller à Serpentard. Le choixpeau avait du subir un sortilège de 'Confusiage' je ne voyais que ça ! Mais non, j'étais bien à Gryffondor et Dumbledore était le chef de ma maison. Il n'y avait rien que je puisse faire.
Les journées qui suivirent furent moroses. J'avais écrit à mon père comme il me l'avait ordonné et me demandait pourquoi mon châtiment se faisait attendre. Père n'était pas du genre à hésiter pour essayer de me dresser.

Elle arriva sous forme d'une beuglante. Tout élève un tant soit peu dissipé à vécu ce moment gênant mais je crois que la mienne fut la pire de toute (en même temps nous devons tous penser ça). Je vous laisse juger.
Me sachant en tort et ne voulant pas me soustraire à mon châtiment (j'ai toujours été un rien idiot sur les bords quand on en vient aux grands principe) je l'ouvris sur le champ, devant tout le monde, soit une centaine de personnes (c'était l'heure de dîner et tout le monde était réuni dans la grande salle.) Mon père était furieux. Il ne cria pas, oh non. Mais il m'appela Jon, de mon prénom moldu, me dit que j'avais terni à jamais le blason familial, qu'on ne pouvait pas s'attendre à mieux d'un bâtard, qu'il aurait mieux fait de me tuer au berceau plutôt que de me reconnaître. Je n'avais plus le droit de rentrer au manoir durant les vacances et logerait à présent avec les domestiques. Comme ma vue peinait Mère je devrais à présent l'éviter a chaque fois que j'irais au château. Et inutile de dire qu'il m'était interdit de parler avec Junior et Jane de peur de les polluer. Mon titre m'était retiré et si j'avais tout de même le droit à un peu d'argent de poche, des vêtements convenable, et du matériel en bon état, on faisait de même pour le fils de l'intendant (qui n'était même pas sorcier, ou pas encore). Je crois que j'aurais été triste si je n'avais pas lu ensuite les éloges de mon frère qui venait de découvrir ses pouvoirs et avait mit le feu à l'un des deux seuls tableaux me représentant. Vu le mal que j'avais eu à rester tranquille pour poser cela me mit en colère. Une colère froide, une rage sourde que je n'ai jamais ressentie qu'une fois depuis ce jour, lorsque j'ai appris ce que le fils Potter avait fait à mon maître.

Ne pouvant détester mon père, je retournais toute ma haine contre les moldus qui étaient responsable de mon échec. Nul doute que si j'avais été de sang pur comme mon idiot de frère j'aurais été à Serpentard ! Le temps me donna raison. Seuls les sang purs et quelques sangs mêlés particulièrement doués comme Mlle Hollister, par exemple, méritent le titre de sorcier. Les autres (dont moi, je ne me fait pas d'illusions) et tout particulièrement les sangs de bourbe ne méritent pas d'exister.
Je passais une première année plutôt difficile. J'essayais au maximum de faire perdre des points à ma maison officielle pour faire gagner ma maison de cœur. Jusqu'au jour ou Dumbledore comprit mon manège et me fit promettre de me tenir correctement. Je n'ai jamais manqué à ma parole et réussi plus ou moins à m'adapter. Sauf que je ne me sentais toujours pas à ma place à Gryffondor. Je sais maintenant que j'aurais du choisir Serdaigle quand le Choixpeau me l'avait proposé et qu'il ne s'était de toute façon pas trompé. J'avais toutes les qualités qu'appréciaient Godric. J'étais impulsif, honnête, franc, fonceur, loyal, plein de principes avec un léger mépris pour les règlements. Seulement je n'étais pas dans le même camp que mes camarades de maison. Le sang était très important pour moi. J'avais été élevé pour être un Serpentard et m'en sentait un dans l'âme. Je réussi tout de même à me lier d'amitié avec des Poufsouffles et des Serdaigles.
Je grandis sans surprises. L'année au collège, l'été avec les domestiques. Je montrais tout de suite un certain don pour la métamorphose. Comme Ollivander l'avait prédit, ma baguette y était particulièrement efficace. Le reste était plus irrégulier. J'étais moyen en enchantements, irrégulier en histoire de la magie (tout ce qui touchait les peuples et la politique me fascinait. Les guerres et les dates par contre c'était une autre paire de manche), plutôt bon en botanique et pas mauvais en potions. Quand aux défenses contre les forces du mal…j'avais du mal à considérer la magie noire comme mauvaise mais était singulièrement inapte à s'en servir. Je compensais par une grande rapidité et une force singulière dans les sorts de protection et d'immobilisation.

Arrivé en cinquième année, je passais les auditions pour entrer dans l'équipe de Quidditch de ma maison (je dus jurer de ne jamais rien faire pour les faire perdre) et devint gardien. Je commençais a tisser des liens avec ses camarades même si je ne me considérait jamais comme l'un d'eux. Entre temps mon frère avait rejoint les rangs des Serpentards et s'amusait à des farces d'un goût douteux.
C'est également à Poudlard que je rencontrais Betty. Une jeune Poufsouffle de sang pur toujours seule et fragile. J'avais un an de plus qu'elle et avais sans cesse envie de la protéger mais n'osait pas trop l'approcher à cause de mon impureté.

Mes Buses furent plutôt bonnes et mes Aspics suivirent le même chemin avec un progrès en potions. J'aurais pu ensuite rentrer au ministère comme Auror mais je préférais une carrière politique et la chasse aux mages noirs dont je partageais certaines idées ne m'attirait pas vraiment.
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Akae
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:43

J'entrais donc au ministère. Père m'avait coupé les vivres à ma majorité mais j'avais réussi à mettre de coté sur mon argent de poche et je n'entrais pas vraiment en bas de l'échelle. Je me suis loué un studio à Londres, proche du ministère et commençais ma carrière. Les débuts furent difficiles je n'avais jamais eu à tenir une maison et je ne parle même pas de faire la cuisine. Lorsque j'eu compris qu'il fallait prendre un jour par semaine pour tout ranger et qu'on ne faisait pas bouillir les steaks, ma vie c'est un peu arrangée et je pus mon concentrer sur ma carrière. Mon but avoué était de devenir Ministre de la Magie et je me déplaçais de départements en départements. Betty vint rapidement me rejoindre. Elle travaillait au bureau des relations avec les Moldus. Elle avait peu changé. Toujours aussi frêle, triste et seule. J'éprouvais au début plus de pitié que d'amour pour elle mais ce sentiment évolua rapidement et je finis par m'attacher sérieusement à elle. Au bout de quelques mois, nous décidâmes de vivre ensemble. Elle fut mon premier véritable amour bien que j'ai toujours su que cela ne durerait pas entre nous. Je fus également de plusieurs clubs. Un club de lecture où j'élargissais mon univers et bien sur les soirées de Voldemort où je retrouvais de nombreux camarades de Poudlard. Ceux qui n'ont pas connu mon Seigneur avant sa transformation ne peuvent comprendre lorsque je dis que j'étais totalement subjugué par son charisme et son intelligence. Je n'ai jamais rencontré d'être qui lui fut supérieur. Même le Professeur Dumbledore que je respecte énormément et qui m'a beaucoup apprit ne lui arrive pas à la cheville. D'aucun pourraient dire que j'étais alors jeune et influençable, d'autre que j'étais affligé d'un complexe d'infériorité qui me poussait à vouloir m'illustrer d'une façon ou d'une autre mais il n'en était rien. Les idées de celui qui allait devenir le mage noir le plus recherché après Grindewald rejoignaient les miennes et si je n'approuvais pas forcément ses méthodes il m'a énormément apprit.
Je rencontrais là beaucoup de jeunes gens de sang plus ou moins purs cherchant comme moi une philosophie différente de celle que l'on nous enseignait à l'époque. Nous passâmes des soirées entières à philosopher et à refaire le monde comme beaucoup de jeunes gens. Seulement un petit groupe d'entre nous décida d'aller plus loin que les paroles. Je n'ai jamais été un contemplatif. Chez moi la pensée est souvent sœur d'action même si je me suis beaucoup calmé avec les années. J'embrassais cette cause avec d'autant plus de force que c'était légal. Betty essaya bien de m'en dissuader mais n'arriva à rien. Elle avait sans arrêt peur pour moi et nous décidâmes d'un commun accord de nous quitter. Cela devenait invivable. Elle voulait m'épouser et j'avais juré de ne jamais prendre épouse ou avoir d'enfants. Je ne voulais, et ne veux toujours pas d'ailleurs, transmettre mon impureté à des innocents. De plus elle voulait que je reste à la maison le soir et vous comprendrez qu'à vingt ans et plus de liberté qu'on n'en a jamais eu, il est difficile de faire ce genre de promesses.

Je souffris un peu de son départ mais beaucoup moins que je ne l'aurais cru car peu de temps après j'apprenais par le notaire de la famille la mort de mon frère, ma sœur, Mère et Père en l'espace de quelques mois. Père m'avait, disait-il, pardonné et redonné mon statut d'héritier à condition que je promette de me conduire honorablement. Ces nouvelles ne m'affligèrent pas autant qu'elles l'auraient du. Le bonheur de voir celui que j'avais toujours considéré comme une idôle m'avait finalement pardonné d'être moi l'emportait de beaucoup sur le disparition. Oh ne pensez pas que j'aie un cœur de pierre mais cela faisait presque dix ans que je n'avais pas eu de leurs nouvelles et même avant nos relations étaient tendues.

Obéissant aux derniers vœux de mon père, je quittais mon poste au ministère (et ce ne fut pas un mince sacrifice de ma part, croyez moi) et allait au manoir me familiariser à nouveau avec les lieux et les devoirs d'un Gynn ap Nudd (ah oui, je changeais une nouvelle fois de nom, reprenant mon ancien titre)
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Akae
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:44

Le moment est venu je crois de vous décrire le manoir comme je l'ai retrouvé car il n'a que peu changé depuis. C'est un bâtiment écossais typique, de pierre grises aussi massif et indestructible que les Highlands themselves. Il n'est pas spécialement grand. Il faut dire que mes ancêtres préféraient les terres aux bâtiments et que l'on n'a jamais été une famille très nombreuse. Plutôt un tronc droit sans bosses et sans branches (genre peuplier, vous voyez ce que je veux dire ?). Enfin jusqu'à ma naissance évidement puisque je n'aurais pas d'enfants. Posté sur une colline, dominant une terre verte et quelques maisons disparates.
La porte est plutôt imposante, grande, en bois sombre et renforcée de fer. Si vous l'ouvrez vous vous trouverez dans une toute petite pièce chauffée. Une porte identique lui faisant face. C'est la salle de Transplanage. Le seul endroit dans le manoir où l'on peut se rendre. Ceci a été décidé par mon arrière grand père pour des raisons, dit la légende, de sécurité. C'est également lui qui a développé la race de chien que vous entendez sûrement aboyer au loin.
Poussez cette autre porte et vous entrez pour de bon dans la bâtisse. L'entrée est imposante comme il se doit. Des tentures bleues bordées de vert pendent sur les murs éclairés de profusion de chandelles. Un tapis épais vert/gris vous accueille devant un escalier de pierre grise/bleue. Deux portes de bois aux couleurs chaudes et aux ferrures argentées se font oublier à votre droite et votre gauche. Celle de droite est toujours entrouverte. Poussez la et vous verrez la grande salle à manger.

C'est une pièce rectangulaire chauffée aux deux bouts par d'immenses cheminées dans lesquelles brûlent des troncs entiers. L'hiver dans le pays ou je suis né est relativement humide ! Au dessus de l'une d'elle vous pouvez voir la tête de cervidé, toujours là. Et si vous regardez plus attentivement vous verrez un morceau de layette rose collée aux cornes. Et oui, je suis plutôt bon en magie lorsque je m'énerve !
En face deux grands portraits regardent la tête avec désapprobation. Le premier représente une belle femme aux cheveux noirs et aux yeux verts. Elle a un teint de porcelaine et un maintient princier. Elle pourrait être jolie si elle n'avait cet air de hautain qu'elle arrivait à prendre même lorsqu'elle était gamine. Il s'agit de Jane, ma plus jeune sœur et à ses côtés, qui d'autre que Junior, mon frère.
Ne cherchez pas de ressemblances entre nous deux. Il n'y a aucune. John William a les cheveux roux et les yeux noirs. Son visage est fin, comme le reste de son corps. Il est grand, plus encore que Père et aussi fin que l'était Mère. Ses mains de pianistes sont recouvertes d'une paire de gants blancs mais on arrive a voir sur le portrait à quel point il en est fier.
Entre le cerf et la fratrie se trouve une grande table de bois…du chêne je crois. Bien que le grain du bois soit beau on ne le voit rarement. Il est toujours caché par une nappe blanche frôlant le sol. Des chandeliers argentés sont la seule décoration de ce meuble austère entouré de chaises de bois dur et aux longs dossiers.
Derrière la table pour nous protéger de la pierre froide, un tapis gris et blanc est posé. Ce fut plus ou moins notre salle de jeu principale. Lorsque Père et Mère dînaient, nous étions sagement invités à jouer en silence près d'eux. Nous étions bien trop jeune pour patienter les 4 services réglementaires. Pour être franc, je n'ai jamais vraiment grandit de ce côté-là et je crois que je fais le désespoir des elfes cuisiniers à ne demander que des plats simples et légers. Mais le raffinement n'est plus intéressant lorsqu'il devient quotidien vous ne trouvez pas ?

Sortez de la salle à manger et poussez, si vous l'osez, la porte en face. Les rideaux de cette pièce sont toujours tirés et vous trouverez l'atmosphère lourde. Ce fut la chambre de ma mère, la pièce où je suis né. Vous trouverez curieux qu'elle ne loge pas au premier étage comme le veut la tradition. C'était une décision de mon père pour lui signifier que bien qu'elle soit châtelaine, elle n'était pas du même rang que lui. Père attachait beaucoup d'importance aux symboles et s'exprimait souvent ainsi. Avec lui, il fallait être attentif au moindre détails.
Contrairement à la plupart des pièces de la maison, celle-ci n'est pas tendue de couleurs froides mais d'un pourpre chaud et prenant. Je n'y ai pas vraiment touché moi non plus. Je me suis contenté de demander aux elfes de dépoussiérer régulièrement et d'aérer de temps à autre. J'ai également descendu son portrait du grenier pour qu'il réintègre sa place au dessus du lit. Je n'y entre jamais mais j'aime savoir que ce sanctuaire reste propre.

En dessous des escaliers sont les laveries, cuisines et autres pièces réservées au domestique et nécessaire au maintient de la maison. Je serais bien en peine de vous les décrire, je n'y ai jamais mit les pieds. Je pense que le maître se doit de laisser aux employés un endroit bien à eux où ils peuvent parler et rire sans penser aux conséquences ou craindre une visite inopportune.
Montons les escaliers voulez-vous ? Si vous décidez de me suivre, tenez vous bien à la rampe de pierre polie, les marches sont glissantes. La rampe aussi glisse bien, je l'ai beaucoup testée.
En haut vous trouverez un tableau représentant une vieille femme au teint pâle et à l'allure royale. Ses longs cheveux gris lui donnent un air vénérable démentit par le pétillement de ses yeux bleus. C'est notre mère à tous. La première. Son nom était Alana, ce qui est une forme d'Alan qui signifie faon. J'ai souvent discuté avec son portrait et c'était une femme pleine de bonté et de sagesse. Je suis fier de faire partie de ses enfants. Jamais elle ne m'a reproché mes gamineries et mon impureté et elle m'a souvent dit que je lui rappelais son cadet. Mais je ne suis pas sûr qu'elle dise vrai parce que le portrait de ce jeune homme est un homme froid et désagréable au possible. J'espère franchement ne pas lui ressembler !

Comme vous l'aurez sans doute deviné après ce petit aparté le couloir qui s'étend de part et d'autre de cette clef de voûte est couvert de tableaux d'ancêtres. Ils vivent leur vie de peinture, allant de l'un à l'autre. Je n'ai pas vraiment prit le temps de les connaître. Oh je connais leurs noms et leurs filiations mais je ne me suis jamais intéressé au reste. Vous remarquerez que je n'y suis pas. Ma mère non plus puisque son unique représentation est dans sa chambre. La mienne est…euh…quelque part je dois avouer que je ne sais pas où. Je me vois tous les jours dans le miroir, bon, j'ai un peu vieilli depuis mes 11 ans mais je suis sur que vous comprenez mon sentiment.

Je ne vais pas m'attarder sur l'aile de droite, elle contient deux chambres d'amis ou d'enfants un salon/salle de danse/salle d'arme, et une autre pièce quelconque, probablement la chambre de Mère. Cette aile est inutilisée depuis longtemps. Dans celle de gauche vous trouverez la salle que j'utilise pour faire des potions, ma chambre, anciennement celle de mon père. La seule chose que j'y ai changée est la couleur des tissus. La couleur de mon père était le bleu. Je préfère les couleurs chaudes et plus spécialement l'ocre.
En face de cette chambre la bibliothèque, ancien bureau de mon père et de loin ma pièce préférée. Elle n'est pas très grande mais haute. Les murs sont couverts de livres accumulés par des générations de gentilshommes. Il y a de profonds fauteuils et divans, des petites tables rondes pour poser les cookies et les tasses de thé et un secrétaire de bois sombre où j'écris lorsque je ne suis pas dans ma chambre, et que le portrait de mon père surveille sans cesse lorsqu'il ne regarde pas Mère sur le mur en face. L'avoir sans arrêt sous les yeux ne me plait pas tellement mais je n'ose changer l'arrangement de la pièce. Ce manoir est toujours celui de mon père.

J'y passais un peu moins d'une année à tout remettre en ordre lorsque je dus partir. Je n'évoquerais pas les raisons de ce départ imprévu mais disons que ce fut une bonne chose pour moi. Je m'ennuyais sur mes terres et l'idée de découvrir un tout nouveau monde m'emplis de joie. Je pris une petite valise avec quelques robes de sorcier et un d'argent et partit pour New-York sans me douter une seconde que j'allais passer là-bas près de quinze ans.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:45

Mon premier rapport avec ce curieux continent fut très mauvais. La douane avait été renforcée côté moldu ce qui rendait les déplacements des sorciers beaucoup plus difficiles à cause des contrôles. J'eu à attendre plusieurs heures en compagnie de sorciers venant de tous les pays du monde. Les américains m'apparurent comme de gros idiots vulgaires et sans gênes. Je tiens à préciser que j'ai revu mon jugement depuis. Sans rancune les gars, j'étais vraiment fatigué et perdu. Je ne sais pas si j'en ai déjà parlé mais cela ne faisait pas moins de quatre fois que je changeais totalement de vie, ce qui est déjà énorme pour une personne seule. Ou en tout cas pour moi.

L'appartement que j'avais loué (pas cher il est vrai mais bon) était un véritable taudis. Même un moldu refuserait de vivre dans un endroit pareil. Sans compter le quartier qui ressemblait à une succession d'allée des embrumes, sans le Wild Garden. Et je ne sais pas quelle langue ils parlaient mais ce n'était certainement pas de l'anglais !

Je fis venir un elfe du manoir pour essayer de rendre cet endroit viable et j'y restais un bon mois, le temps de me trouver une petite loge étudiante dans un coin un peu moins craignos. J'entrais comme gardien du musée d'histoire de la magie, sous le nom de William Stark. Ce travail, bien que mal payé et souvent de nuit me laissait tout le temps de m'organiser. On remarquera que j'ai du une nouvelle fois abandonner mon titre. Mais Gynn ap Nudd attire trop l'attention dans ce pays dépourvu de noblesse et le prénom William y est si fréquent qu'il n'amène aucune question. Je restais deux ans dans ce studio à faire des rondes et à contempler les arbres généalogiques des vieilles familles anglo-américaines. C'est à cette époque que je me pris au jeu des enchères qui n'est qu'un poker un peu spécial puisqu'on gagne des objets plutôt que des jetons.
Je fis des erreurs mais apprit plutôt rapidement à juger de la véritable valeur des artéfacts et surtout des livres. J'ai dit plus haut que j'avais toujours aimé les livres car ils ne mentent pas. Ce n'est pas totalement vrai. En fait les livres avouent qu'ils mentent et c'est avec plaisir qu'on décide de les suivre dans leurs histoires. Mais l'histoire n'est pas la seule chose que j'apprécie dans un livre. Les enluminures, les illustrations y sont également pour beaucoup. Sans parler de l'odeur de l'encre, du parchemin et de la colle, la douceur d'une reliure, le poids, la taille, l'esthétique…ce n'est pas pour rien que je suis libraire à présent. J'aime les livres presque plus que tout le reste. Presque.

Quelques mois à peine après mon départ j'appris une terrible nouvelle. Le Dark Lord venait d'être tué par un nouveau né, un nourrisson. Personne ne savait ce qui s'était passé. On disait que l'Avada du Seigneur des Ténèbres avait rebondit sur l'enfant et avait frappé le mage noir de plein fouet. The Boy Who Lived clamait-on dans les journaux. Celui qui avait vu le meurtre de ses parents, la destruction de sa maison et avait réussi à survivre en blessant le plus puissant sorcier de tous les temps. Potter montrait déjà son talent pour la destruction.

L'affaire fit peu de bruits à New York. J'ai appris par des amis les réjouissances qui avaient lieu dans toute l'Angleterre mais ce fut à peine si la vague atteignit mon lieu d'exil et j'avoue que cela ne m'aida pas à m'intégrer. Il n'est rien de plus difficile que de se retrouver seul lorsqu'une idole s'écroule et en moins de deux ans, j'en avais perdu deux, mon père et le Seigneur des Ténèbres.
Heureusement ma correspondance fréquente avec mes amis et plus précisément Lucius me permit d'être toujours au courant des évènements et de suivre l'évolution du petit garçon de près.

Donc, disais-je, au bout de deux ans je me sentis prêt à franchir le pas. Je jugeais avoir un peu perdu mon accent mais en garder suffisamment pour jouer de mon 'exotisme' de britannique. Je démissionnais donc de mon 'travail' de veilleur et je me rendis sur la 5ème avenue ou je m'achetais un loft dans le quartier à la mode. Je passais beaucoup de temps à le meubler de façon qui satisfasse à la fois mes goûts et mon objectif. Ce ne fut pas une tâche aisée. D'abord parce que c'était la première fois que j'avais à faire la déco de mon lieu de vie et ensuite parce que j'ai des goûts sobres et simples qui n'allaient pas du tout avec les folies colorées de l'époque.

La Jet Set. Ou Sexe, Drogue et Rock and Roll. Enfin pour moi on oublie la drogue mais j'avoue avoir usé et abusé des deux autres. Je ne suis pas un homme léger, en tout cas je ne me considère pas comme tel. Lorsque j'avais été avec Betty, je lui étais resté fidèle. Mais ici c'était différent, une autre culture. On ne s'attendait pas à ce que je le sois aussi ai-je adopté la mode. Je me justifie maintenant en me disant que c'était la meilleure chose à faire pour tisser des connaissances et me fondre dans la masse des golden boys mais je sais que ce ne sont que des excuses. Je crois surtout que j'avais perdu mon seul but, que je ne voyais pas de raisons de vivre ou de continuer à me battre, que j'étais loin de chez moi et que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour décompresser. Cela n'excuse rien je sais pertinemment qu'au niveau humain, j'ai très mal agit. J'ai fait souffrir, et j'ai souffert mais rien ne pouvait vraiment m'atteindre. Pas après l'affreuse nouvelle.

Il y a peu de choses à raconter sur ces six ans de fête perpétuelle et de voyages. Je fréquentais tous les endroits à la mode, écoutait la musique qu'il fallait, sortait en boite tous les soirs jusqu'au petit matin et moi qui était quelque de si matinal lorsque j'étais en Angleterre, ne me levait jamais avant midi.
Puis un jour ce fut le déclic. Je n'avais jamais oublié la raison de mon départ et continuait à m'occuper au mieux de mes affaires mais je me rendis compte à quel point je m'étais laissé allé.
Il faut dire que ce réveil fut…mémorable. J'ignore qui avait drogué mon verre mais ce n'était sûrement pas l'alcool qui fut responsable de ce désastre. Pour commencer, sachez que je tiens très mal l'alcool et que je ne m'étais jamais laissé aller à oublier la veille (ce passage va sans doute vous paraître embrouillé mais ce n'est rien par rapport à mes pensées à l'époque).
Mes premières sensations furent de l'eau. Il pleuvait et j'étais dehors. Ma robe de sorcier était couverte de boue et abîmée. Sans doutes m'avait-on traîné ici. Je n'avais plus de liquide mais ce n'était pas le plus important. Le pire je crois fut ma désorientation. Lorsque mes yeux s'ouvrirent sur la réalité je ne reconnus rien. Je m'attendais à me retrouver dans ma chambre au manoir et j'étais sous un pont. Un mal de tête me vrillait les tempes, j'avais la nausée et du mal à aligner deux pensées d'affilées. Inutile dans ce cas là de tenter un Transplanage. Je n'avais pas envie de risquer un accident !

Je me déplaçais donc à pied, titubant plus que marchant, puant l'alcool, en robe, sans papiers. Heureusement que l'anglais est ma langue maternelle sinon je ne sais pas comment je m'en serais sortit. Je fus quitte pour deux jours à l'équivalent de Ste Mangouste pour être sur que je n'avais pas besoin de cure de désintoxication. J'eu beaucoup de mal à leur faire comprendre que je ne buvais pas habituellement et que non je n'avais aucun chagrin d'amour.

Je rentrais enfin dans mon loft, prit 2, non 3 douches et une semaine pour faire le point. Je me donnais des règles strictes de vies et reprit peu à peu de bonnes habitudes. Oh, je sortais toujours autant mais je rentrais avant la fin de la nuit et me levait à l'aube. Mes journées étaient productives et j'étais content de ce que je faisais mais il me manquait toujours le plus important. Un but.

Vous vous demandez certainement pourquoi je n'ai pas tout planté là et ai simplement décidé de rentrer dans mon manoir, me trouver une bonne et belle femme, avoir des enfants et vivre ma vie de jeune noble. Et bien il y a plusieurs raisons. Pour commencer je n'étais pas allé aux Etats-Unis pour le plaisir (même si je m'y suis plu) mais pour les affaires et bien que mon retour ai été repoussé d'années en années, je ne voulais pas rentrer avant d'être entièrement satisfait de ce que je construisais. Ensuite, comme je l'ai dit plus haut, j'ai juré de ne jamais me marier et je ne parle même pas des enfants. Etant moi-même un sang mêlé, je suis totalement indigne de transmettre mon sang. Et je ne veux pas me lier à une femme à qui je ne pourrais donner une famille. Les choses à ce sujet étaient claires dans mon esprit depuis mon adolescence. Je sais que certains sangs mêlés prêchant comme moi un avenir plus pur arrivent tout de même à se marier et à perpétuer leur impureté. A quoi bon essayer de convaincre les autres du bien fondé d'une règle lorsqu'on ne l'applique pas à soi-même ? Je n'ai jamais pu souscrire à ce qui est je pense une terrible hypocrisie. D'après mon regretté Maître, n'est de sang pur que celui dont les quatre grands parents sont des sorciers. Ainsi, toujours d'après Lui, si je me marie avec un sang pur ou un autre sang mêlé, mes enfants auront le sang pur. Mais serais-je moi assez fort pour bien élever une telle progéniture ? Je ne le pense pas.

Pendant huit années encore j'oeuvrais loin des miens. Je suivais à la lettre mon protocole et réussi même à tomber amoureux. Elle s'appelait Austen Bashes et bien qu'elle n'était plus jeune que moi que de quelques années, elle se comportait en véritable gamine. Avec elle je n'étais jamais sûr de rien. Elle pouvait débarquer à n'importe quel moment et m'emmener avec elle dans les immenses parcs de la ville.
Elle était de sang pur mais d'une famille déchue. Comme elle ne pouvait épouser qu'un sang pur et qu'elle n'avait ni le caractère, ni la beauté, ni la retenue de ceux de son rang (sans parler de sa pauvreté), elle s'était résolue au célibat. Elle vivait d'un rien, un peu d'eau, une glace à la fraise, une tarte au chocolat. Elle était comme une bouffée d'air frais, une bulle d'oxygène dans un monde assez gris.
Nous ne fûmes jamais un vrai couple tous les deux mais je m'étais attachée à elle et lorsque je dus partir, je la dotais assez pour qu'elle puisse se marier convenablement. J'ignore ce qu'elle est devenue. Je ne suis pas du genre à garder le contact lorsque je quitte ceux que j'ai aimé.

Mes affaires outre-atlantique finirent par se terminer et je pus enfin rentrer chez moi, dans mon Royaume Unis natal. Mais j'étais devenu un peu américain et ne put me résoudre à me séparer de mon loft. Je décidais donc de le garder lorsque j'aurais le mal de mon pays d'adoption et voudrais revenir faire la fête.
Je passais un an ensuite au manoir à régler tout ce qui avait pu se dérégler en 14 ans à ne surveiller que de loin. Puis je m'achetais deux petits locaux, un à Pré-au-Lard, l'autre sur le chemin de travers, que je remplis de livres en tout genre, de fauteuils et confiserie. J'avais envie, presque besoin de retrouver un environnement sain et l'idée de travailler entouré d'enfants me tentait. Comme je n'avais pas les compétences requises pour être professeur, je me contentais de mes librairies. Oh, je ne travaille pas pour l'argent mais pour le plaisir. C'est ce qui rend les brocantes, les ventes aux enchères et les inventaires si agréables.

Voilà quelque mois que je suis ici maintenant. Il est probable que j'écrirais la suite de ces mémoires mais il est encore trop tôt pour que je fasse le tri dans mon esprit. De toute façon, vous qui me lisez, si vous voulez vraiment savoir qui je suis, venez plutôt me le demander directement
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp]   Mémoires d'un mangemort pas comme les autres[hp] EmptyLun 3 Sep - 12:46

Mon premier rapport avec ce curieux continent fut très mauvais. La douane avait été renforcée côté moldu ce qui rendait les déplacements des sorciers beaucoup plus difficiles à cause des contrôles. J'eu à attendre plusieurs heures en compagnie de sorciers venant de tous les pays du monde. Les américains m'apparurent comme de gros idiots vulgaires et sans gênes. Je tiens à préciser que j'ai revu mon jugement depuis. Sans rancune les gars, j'étais vraiment fatigué et perdu. Je ne sais pas si j'en ai déjà parlé mais cela ne faisait pas moins de quatre fois que je changeais totalement de vie, ce qui est déjà énorme pour une personne seule. Ou en tout cas pour moi.

L'appartement que j'avais loué (pas cher il est vrai mais bon) était un véritable taudis. Même un moldu refuserait de vivre dans un endroit pareil. Sans compter le quartier qui ressemblait à une succession d'allée des embrumes, sans le Wild Garden. Et je ne sais pas quelle langue ils parlaient mais ce n'était certainement pas de l'anglais !

Je fis venir un elfe du manoir pour essayer de rendre cet endroit viable et j'y restais un bon mois, le temps de me trouver une petite loge étudiante dans un coin un peu moins craignos. J'entrais comme gardien du musée d'histoire de la magie, sous le nom de William Stark. Ce travail, bien que mal payé et souvent de nuit me laissait tout le temps de m'organiser. On remarquera que j'ai du une nouvelle fois abandonner mon titre. Mais Gynn ap Nudd attire trop l'attention dans ce pays dépourvu de noblesse et le prénom William y est si fréquent qu'il n'amène aucune question. Je restais deux ans dans ce studio à faire des rondes et à contempler les arbres généalogiques des vieilles familles anglo-américaines. C'est à cette époque que je me pris au jeu des enchères qui n'est qu'un poker un peu spécial puisqu'on gagne des objets plutôt que des jetons.
Je fis des erreurs mais apprit plutôt rapidement à juger de la véritable valeur des artéfacts et surtout des livres. J'ai dit plus haut que j'avais toujours aimé les livres car ils ne mentent pas. Ce n'est pas totalement vrai. En fait les livres avouent qu'ils mentent et c'est avec plaisir qu'on décide de les suivre dans leurs histoires. Mais l'histoire n'est pas la seule chose que j'apprécie dans un livre. Les enluminures, les illustrations y sont également pour beaucoup. Sans parler de l'odeur de l'encre, du parchemin et de la colle, la douceur d'une reliure, le poids, la taille, l'esthétique…ce n'est pas pour rien que je suis libraire à présent. J'aime les livres presque plus que tout le reste. Presque.

Quelques mois à peine après mon départ j'appris une terrible nouvelle. Le Dark Lord venait d'être tué par un nouveau né, un nourrisson. Personne ne savait ce qui s'était passé. On disait que l'Avada du Seigneur des Ténèbres avait rebondit sur l'enfant et avait frappé le mage noir de plein fouet. The Boy Who Lived clamait-on dans les journaux. Celui qui avait vu le meurtre de ses parents, la destruction de sa maison et avait réussi à survivre en blessant le plus puissant sorcier de tous les temps. Potter montrait déjà son talent pour la destruction.

L'affaire fit peu de bruits à New York. J'ai appris par des amis les réjouissances qui avaient lieu dans toute l'Angleterre mais ce fut à peine si la vague atteignit mon lieu d'exil et j'avoue que cela ne m'aida pas à m'intégrer. Il n'est rien de plus difficile que de se retrouver seul lorsqu'une idole s'écroule et en moins de deux ans, j'en avais perdu deux, mon père et le Seigneur des Ténèbres.
Heureusement ma correspondance fréquente avec mes amis et plus précisément Lucius me permit d'être toujours au courant des évènements et de suivre l'évolution du petit garçon de près.

Donc, disais-je, au bout de deux ans je me sentis prêt à franchir le pas. Je jugeais avoir un peu perdu mon accent mais en garder suffisamment pour jouer de mon 'exotisme' de britannique. Je démissionnais donc de mon 'travail' de veilleur et je me rendis sur la 5ème avenue ou je m'achetais un loft dans le quartier à la mode. Je passais beaucoup de temps à le meubler de façon qui satisfasse à la fois mes goûts et mon objectif. Ce ne fut pas une tâche aisée. D'abord parce que c'était la première fois que j'avais à faire la déco de mon lieu de vie et ensuite parce que j'ai des goûts sobres et simples qui n'allaient pas du tout avec les folies colorées de l'époque.

La Jet Set. Ou Sexe, Drogue et Rock and Roll. Enfin pour moi on oublie la drogue mais j'avoue avoir usé et abusé des deux autres. Je ne suis pas un homme léger, en tout cas je ne me considère pas comme tel. Lorsque j'avais été avec Betty, je lui étais resté fidèle. Mais ici c'était différent, une autre culture. On ne s'attendait pas à ce que je le sois aussi ai-je adopté la mode. Je me justifie maintenant en me disant que c'était la meilleure chose à faire pour tisser des connaissances et me fondre dans la masse des golden boys mais je sais que ce ne sont que des excuses. Je crois surtout que j'avais perdu mon seul but, que je ne voyais pas de raisons de vivre ou de continuer à me battre, que j'étais loin de chez moi et que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour décompresser. Cela n'excuse rien je sais pertinemment qu'au niveau humain, j'ai très mal agit. J'ai fait souffrir, et j'ai souffert mais rien ne pouvait vraiment m'atteindre. Pas après l'affreuse nouvelle.

Il y a peu de choses à raconter sur ces six ans de fête perpétuelle et de voyages. Je fréquentais tous les endroits à la mode, écoutait la musique qu'il fallait, sortait en boite tous les soirs jusqu'au petit matin et moi qui était quelque de si matinal lorsque j'étais en Angleterre, ne me levait jamais avant midi.
Puis un jour ce fut le déclic. Je n'avais jamais oublié la raison de mon départ et continuait à m'occuper au mieux de mes affaires mais je me rendis compte à quel point je m'étais laissé allé.
Il faut dire que ce réveil fut…mémorable. J'ignore qui avait drogué mon verre mais ce n'était sûrement pas l'alcool qui fut responsable de ce désastre. Pour commencer, sachez que je tiens très mal l'alcool et que je ne m'étais jamais laissé aller à oublier la veille (ce passage va sans doute vous paraître embrouillé mais ce n'est rien par rapport à mes pensées à l'époque).
Mes premières sensations furent de l'eau. Il pleuvait et j'étais dehors. Ma robe de sorcier était couverte de boue et abîmée. Sans doutes m'avait-on traîné ici. Je n'avais plus de liquide mais ce n'était pas le plus important. Le pire je crois fut ma désorientation. Lorsque mes yeux s'ouvrirent sur la réalité je ne reconnus rien. Je m'attendais à me retrouver dans ma chambre au manoir et j'étais sous un pont. Un mal de tête me vrillait les tempes, j'avais la nausée et du mal à aligner deux pensées d'affilées. Inutile dans ce cas là de tenter un Transplanage. Je n'avais pas envie de risquer un accident !

Je me déplaçais donc à pied, titubant plus que marchant, puant l'alcool, en robe, sans papiers. Heureusement que l'anglais est ma langue maternelle sinon je ne sais pas comment je m'en serais sortit. Je fus quitte pour deux jours à l'équivalent de Ste Mangouste pour être sur que je n'avais pas besoin de cure de désintoxication. J'eu beaucoup de mal à leur faire comprendre que je ne buvais pas habituellement et que non je n'avais aucun chagrin d'amour.

Je rentrais enfin dans mon loft, prit 2, non 3 douches et une semaine pour faire le point. Je me donnais des règles strictes de vies et reprit peu à peu de bonnes habitudes. Oh, je sortais toujours autant mais je rentrais avant la fin de la nuit et me levait à l'aube. Mes journées étaient productives et j'étais content de ce que je faisais mais il me manquait toujours le plus important. Un but.

Vous vous demandez certainement pourquoi je n'ai pas tout planté là et ai simplement décidé de rentrer dans mon manoir, me trouver une bonne et belle femme, avoir des enfants et vivre ma vie de jeune noble. Et bien il y a plusieurs raisons. Pour commencer je n'étais pas allé aux Etats-Unis pour le plaisir (même si je m'y suis plu) mais pour les affaires et bien que mon retour ai été repoussé d'années en années, je ne voulais pas rentrer avant d'être entièrement satisfait de ce que je construisais. Ensuite, comme je l'ai dit plus haut, j'ai juré de ne jamais me marier et je ne parle même pas des enfants. Etant moi-même un sang mêlé, je suis totalement indigne de transmettre mon sang. Et je ne veux pas me lier à une femme à qui je ne pourrais donner une famille. Les choses à ce sujet étaient claires dans mon esprit depuis mon adolescence. Je sais que certains sangs mêlés prêchant comme moi un avenir plus pur arrivent tout de même à se marier et à perpétuer leur impureté. A quoi bon essayer de convaincre les autres du bien fondé d'une règle lorsqu'on ne l'applique pas à soi-même ? Je n'ai jamais pu souscrire à ce qui est je pense une terrible hypocrisie. D'après mon regretté Maître, n'est de sang pur que celui dont les quatre grands parents sont des sorciers. Ainsi, toujours d'après Lui, si je me marie avec un sang pur ou un autre sang mêlé, mes enfants auront le sang pur. Mais serais-je moi assez fort pour bien élever une telle progéniture ? Je ne le pense pas.

Pendant huit années encore j'oeuvrais loin des miens. Je suivais à la lettre mon protocole et réussi même à tomber amoureux. Elle s'appelait Austen Bashes et bien qu'elle n'était plus jeune que moi que de quelques années, elle se comportait en véritable gamine. Avec elle je n'étais jamais sûr de rien. Elle pouvait débarquer à n'importe quel moment et m'emmener avec elle dans les immenses parcs de la ville.
Elle était de sang pur mais d'une famille déchue. Comme elle ne pouvait épouser qu'un sang pur et qu'elle n'avait ni le caractère, ni la beauté, ni la retenue de ceux de son rang (sans parler de sa pauvreté), elle s'était résolue au célibat. Elle vivait d'un rien, un peu d'eau, une glace à la fraise, une tarte au chocolat. Elle était comme une bouffée d'air frais, une bulle d'oxygène dans un monde assez gris.
Nous ne fûmes jamais un vrai couple tous les deux mais je m'étais attachée à elle et lorsque je dus partir, je la dotais assez pour qu'elle puisse se marier convenablement. J'ignore ce qu'elle est devenue. Je ne suis pas du genre à garder le contact lorsque je quitte ceux que j'ai aimé.

Mes affaires outre-atlantique finirent par se terminer et je pus enfin rentrer chez moi, dans mon Royaume Unis natal. Mais j'étais devenu un peu américain et ne put me résoudre à me séparer de mon loft. Je décidais donc de le garder lorsque j'aurais le mal de mon pays d'adoption et voudrais revenir faire la fête.
Je passais un an ensuite au manoir à régler tout ce qui avait pu se dérégler en 14 ans à ne surveiller que de loin. Puis je m'achetais deux petits locaux, un à Pré-au-Lard, l'autre sur le chemin de travers, que je remplis de livres en tout genre, de fauteuils et confiserie. J'avais envie, presque besoin de retrouver un environnement sain et l'idée de travailler entouré d'enfants me tentait. Comme je n'avais pas les compétences requises pour être professeur, je me contentais de mes librairies. Oh, je ne travaille pas pour l'argent mais pour le plaisir. C'est ce qui rend les brocantes, les ventes aux enchères et les inventaires si agréables.

Voilà quelque mois que je suis ici maintenant. Il est probable que j'écrirais la suite de ces mémoires mais il est encore trop tôt pour que je fasse le tri dans mon esprit. De toute façon, vous qui me lisez, si vous voulez vraiment savoir qui je suis, venez plutôt me le demander directement
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